22 septembre 2021 3 22 /09 /septembre /2021 13:52

 

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 16:16

Si l’Éducation nationale ne se donne pas les moyens d’accompagner un·e élève ou un personnel dans sa transition de genre, de l'appeler par le prénom et le pronom choisis, elle exerce une maltraitance institutionnelle. Les élèves ont principalement besoin d’écoute, d’accompagnement, de suivi et de soutien. Il est donc nécessaire de former les élèves ainsi que tous les personnels afin de garantir un environnement bienveillant et sécurisé à l’élève trans. Les adultes doivent s’assurer que l’élève est bien respecté.e dans son identité et qu’il ou elle ne subit aucune discrimination.

Assignation de genre

Dès la naissance, les enfants sont assigné·es à un genre, féminin ou masculin, au regard des attributs de leur corps biologique. Les études de genre ont pourtant bien montré la nécessité de dissocier sexe d’une part, et genre d’autre part (c’est-à-dire la construction sociale des identités). De fait, la question des identités trans met en lumière les problèmes que pose l’assignation de genre. Les personnes trans sont obligé·es de se battre quotidiennement pour faire valoir leur identité face aux discriminations et violences transphobes systémiques.

Ils et elles subissent des injonctions contradictoires quant à leur apparence physique. L’injonction au « passing » (c’est-à-dire répondre aux normes de genre correspondant à son identité) s’abat de façon contradictoire sur les personnes trans : à la fois on les accuse d’être fausses si elles ne s’y conforment pas, et, dans le même temps, on les accuse de reproduire et de véhiculer des stéréotypes lorsqu’elles le font. Souvent, elles ont également à subir des questions intrusives sur leur corps (à savoir s’ils et elles sont opéré·es, s’ils et elles suivent un traitement hormonal) qui violent leur intimité.

  • L’autodétermination, le respect des parcours de chacun·e et des prénoms et pronoms d’usage doivent s’imposer dans l’ensemble de la société à commencer par l’école (changements de prénom sur les listes d’appel, sur le carnet de correspondance, sur l’ENT, etc.)

 

Ce que dit la loi :

L’article 225-1 du Code Pénal fait entrer dans le champ des discriminations les critères d’orientation et d’identité sexuelles.

L’article R 624-3 et s. sanctionne injures et diffamations non publiques liées à l’identité et l’orientation sexuelles.

L’article 132-77 du Code Pénal stipule que « dans les cas prévus par la loi, les peines encourues pour un crime ou un délit sont aggravées lorsque l’infraction est commise à raison de l’orientation ou identité sexuelle de la victime ».

Comment accompagner et soutenir un.e élève trans ?

Écouter et Soutenir les élèves trans de façon individualisée

Écoutez l’élève et soyez attentif à son histoire et à ses besoins spécifiques. Cette écoute bienveillante ne doit pas être intrusive et les questions posées ne doivent pas toucher à l’intimité de l’élève qui relève de sa vie privée. Un·e élève qui fait un coming-out trans, à une seule personne ou beaucoup plus publiquement, doit être extrêmement entouré·e et soutenu·e. Il importe que l’équipe pédagogique soutienne la personne.

L’auto-définition

Laissez les élèves, qui sont des enfants et/ou des adolescent·e·s se définir elles/eux·mêmes. Cela signifie qu’une personne qui n’est pas conforme aux normes du genre qui lui a été attribué à la naissance n’est pas trans tant qu’elle ne l’a pas déclaré.

De même, il ne nous appartient pas de juger de la pérennité ou de la légitimité d’une identité : si un·e élève nous fait part de sa transidentité, il est inacceptable de jouer de notre position pour exercer une pression à une définition qui nous conviendrait davantage, dans un sens ou dans l’autre.

Le prénom et pronom choisis

Utilisez les pronoms et prénom choisis par l’élève s’il ou elle vous le demande. Accordez une attention particulière aux réactions des autres élèves et veillez à ce qu’ils et elles respectent leur camarade. Il faut à la fois faire preuve de pédagogie et de patience en les reprenant lorsqu’ils ou elles se trompent mais aussi faire preuve de fermeté lorsqu’ils et elles se moquent de lui ou elle. Protégez l’élève, sécurisez-le.la aussi bien psychologiquement que physiquement. Il ou elle est un.e élève qui ne doit subir aucune discrimination.

Le changement de prénom dans les documents courants

Dans la mesure du possible et à la demande de l’élève, il est possible de modifier les noms dans les documents internes comme sur les listes d’appel, le carnet de correspondance, carte de cantine...

Le bon genre

Avec l’accord et à la demande de l’élève, utilisez systématiquement le bon genre pour s’adresser à (lui.elle). Sécurisez un environnement bienveillant pour permettre à l’élève de vivre dans le genre qui lui correspond en laissant de la place pour que la transidentité s’exprime par des discours inclusifs, par la visibilité des thématiques trans dans les supports pédagogiques, dans la littérature, mais aussi par des exercices de théâtre par exemple.

 

Les espaces genrés dans l’établissement (toilettes et/ou vestiaires)

A la demande de l’élève, les enseignant·es peuvent proposer des solutions pour les espaces genrés dans l’établissement (toilettes et/ou vestiaires) et soutenir l’élève dans sa volonté d’utiliser un espace qui lui semble plus adapté. Les personnels peuvent autoriser l’usage des toilettes des personnels, l’utilisation d’une pièce spécifique pour se changer en cours d’E.P.S.

Le bien être de l’élève

Montrez-vous particulièrement vigilant·e vis-à-vis des signes de mal-être qui pourraient apparaître ou s’aggraver. Face au mal-être de l’élève, il faut être particulièrement attentifs et attentives aux pensées suicidaires et faire lien avec le ou la psychologue scolaire en s’assurant que ce ou cette psy n’est pas transphobe et qu’il ou elle est en mesure d’aider l’élève.

Il est toujours utile de prendre contact avec des associations d’auto-organisation trans et de mettre élève ou collègue en contact avec elles également pour rompre son isolement. Il ou elle peut rencontrer des personnes concerné.es et échanger avec elles sur sa situation.

Les familles

Ne parlez surtout pas de la transidentité d’une personne à sa famille ou à d’autres personnes sans sa demande explicite. Beaucoup de jeunes trans ne bénéficient pas du soutien de leur famille. Certaines familles rejettent leur enfant au point de les mettre à la rue ou de le contraindre à quitter le domicile familial

Parlez de la transidentité à la famille si l’élève le souhaite et accompagnez-le au mieux.

 

Comment sensibiliser les élèves et les personnels

Faire intervenir des associations :

Il est possible de faire intervenir des associations qui sensibilisent les élèves aux problématiques LGBTQI.

L’association Estim travaille en concertation avec les équipes éducatives demandeuses : son intervention se construit en deux temps, sensibilisation et formation des équipes éducatives (apports théoriques, échange d’expériences professionnelles, jeu de rôle) puis séance auprès des élèves avec les équipes http://www.estim-asso.org/home

Le MAG jeunes LGBT est une association basée à Paris, de jeunes LGBT de 18 à 26 ans, intervenant dans les établissements pour désamorcer les préjugés LGBTIphobes (questionnaire, projection de films, débat).

 

Investir la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie

Elle a lieu le 17 mai. Cela peut être l’occasion de mener des actions de sensibilisation dans les établissements ce jour-là : projections, débats, expositions.

 

Faire de l’affichage pour sensibiliser

A destination des élèves, mais aussi des personnels, dans les salles des agent·es, des maîtres, maîtresses, des profs et dans les établissements scolaires.

 

SUD éducation revendique :

  • le respect du prénom et du pronom d’usage, changement d’état civil libre et gratuit en mairie sans intervention des pouvoirs judiciaires et médicaux ;
  • Le respect des tenues vestimentaires en cessant de genrer les vêtements ;
  • la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur les problématiques de genre, pour les futur·es enseignant·es (selon un volume horaire identique dans toutes les INSPE), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent·es) ;
  • l’élaboration de matériel pédagogique spécifique sur les questions de transphobie ;
  • La mise en œuvre d’une éducation aux sexualités avec de véritables moyens : du temps, des personnels formés et de l’argent ;
  • L’augmentation des moyens alloués aux associations d’éducation aux sexualités comme le planning familial ;
  • la ré-intégration du concept de genre dans les textes officiels et sa prise en compte dans des programmes élaborés par la communauté éducative ;
  • la mise en place de dispositifs dédiés (comme l’étaient les ABCD de l’égalité) permettant aux élèves de réfléchir spécifiquement aux discriminations et stéréotypes de genre, et de les déconstruire.
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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 16:16

Les PIAL, généralisés à la rentrée 2021 sur l’ensemble du territoire, constituent la mesure phare de Blanquer pour l’accompagnement des élèves en situation de handicap et l’école inclusive. Néanmoins, deux semaines après la rentrée, cette politique de mutualisation des moyens d’accompagnement provoque la colère des personnels : les élèves accompagné·es perdent des heures, d’autres n'ont aucune aide humaine à leur côté. Dans certaines écoles ou certains établissements, il manque une centaine d’heures pour assurer un accompagnement minimum pour les élèves en situation de handicap. De même, dans certains PIAL, l’administration s’oppose à augmenter le temps de service des AESH alors que des élèves sont encore sans accompagnant·es.

 

Les causes des difficultés à recruter

Les services départementaux de l’Éducation nationale peinent à recruter des personnels AESH en raison du mauvais traitement réservé à ces personnels.

Les conditions d’emploi et les conditions salariales sont inacceptables : les AESH travaillent sous contrat. L’accompagnement des élèves en situation de handicap doit être reconnu par la création d’un statut de fonctionnaire. On parle aujourd’hui de “missions” d’AESH alors qu’il s’agit en réalité d’un véritable métier avec ses compétences et ses savoir-faire.

De même, les temps incomplets imposés maintiennent les personnels AESH dans la précarité. Les maigres revalorisations annoncées la veille de la rentrée ne suffisent pas pour améliorer véritablement la situation des AESH dont le salaire moyen reste d’environ 750 euros pour 24 heures hebdomadaires d’accompagnement.

Depuis la mise en place des PIAL et la généralisation de la politique de mutualisation, les conditions de travail des AESH se sont dégradées. Avec la mutualisation, l’accompagnement ne dépend plus des besoins des élèves, qui ne sont plus chiffrés par les MDPH, mais du nombre de personnels disponibles dans le PIAL. L’accompagnement est morcelé : les AESH doivent accompagner plus d’élèves pour un volume d’heures par élève moins important. Les AESH ne peuvent plus assurer un suivi pédagogique des élèves (diagnostiquer leurs difficultés, se concerter avec les enseignant·es, concevoir des adaptations pédagogiques…) et se trouvent dépossédé·es de leur travail.

 

Pour accompagner les élèves, il faut recruter, pour recruter, il faut reconnaître le métier d’AESH 

Le ministre Blanquer doit reconnaître l’échec de sa politique de mutualisation. Il faut revenir à des notifications de la MDPH qui chiffrent un nombre d’heures d’accompagnement pour chaque élève.

La création d’un véritable statut intégré à la Fonction publique d’éducateur et d’éducatrice scolaire spécialisé·e est un impératif pour les AESH. Cette avancée permettrait de définir un temps de service adapté aux réalités scolaires et de permettre aux AESH d’exercer à temps plein, ce qui est impossible aujourd’hui puisque le temps plein s’élève à 39h par semaine, au-delà des horaires d’ouverture des écoles et des établissements scolaires.

SUD éducation revendique la reconnaissance d’un temps plein à 24h d’accompagnement pour les personnels AESH. Ce temps plein permettrait une réelle prise en compte des tâches effectuées par les AESH en plus du temps d’accompagnement. 

SUD éducation appelle tous les personnels à rejoindre la grève des AESH du 19 octobre afin de gagner les moyens pour un véritable accompagnement des élèves en situation de handicap à l’école. Gagnons un vrai statut pour les AESH !

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 16:15

La politique du ministre conduit à un échec. Les classes fermées sont six fois plus nombreuses en ce mois de septembre qu’au mois de juin.

 

Pour SUD éducation, l’objectif est que le plus grand nombre d’élèves demeurent en classe, et que les écoles et établissements restent ouverts. Pour cela, il faut s’en donner les moyens.  

Pour cela, il faut s’appuyer sur des campagnes de tests massives et régulières, qui permettent d’isoler rapidement et uniquement les élèves contaminé⋅es. C'est le sens de l’avis du conseil scientifique, qui désavoue le protocole sanitaire bâclé du ministère.

 

Les campagnes de tests dans le milieu scolaire sont un fiasco retentissant depuis l’année scolaire dernière : nombre de tests insuffisant, acceptation très faible, surcharge de travail pour les personnels médico-sociaux dans les écoles et établissements.

 

La mesure qui consiste, pour pallier le manque de dépistages, à évincer les élèves non-vacciné⋅es dans le second degré est mauvaise : elle conduit à exclure en premier lieu du milieu scolaire les élèves issu⋅es des classes populaires qui ont eu le moins accès au vaccin, et induit des différences inacceptables de traitement entre élèves.

 

Le conseil scientifique recommande un test hebdomadaire pour tou⋅tes les élèves de primaire, et un test dès le lendemain d’un diagnostic de cas-contact pour tou⋅tes les élèves du même niveau, afin de n’isoler que les cas positifs.

 

Il est urgent que le ministère organise le dépistage régulier de l’ensemble de la population scolaire en plus de la campagne de vaccination. Pour cela, il est nécessaire :

  • d’approvisionner rapidement et régulièrement les écoles et établissements en tests rapides et acceptables par les élèves ;

  • de recruter les personnels nécessaires pour opérer ces dépistages et assurer la liaison avec les ARS, l’administration, les familles, les élèves, les équipes pédagogiques.

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21 septembre 2021 2 21 /09 /septembre /2021 16:15

Depuis plusieurs mois maintenant, une véritable campagne est orchestrée ciblant les militant⋅es antiracistes. Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal, manifestement en croisade réactionnaire, n’en finissent plus de voir des « islamo-gauchistes » partout.

La secrétaire d’État chargée de la jeunesse est même allée plus loin en déclarant le 13 septembre qu’elle craignait plus les « discours intersectionnels » que Zemmour.

Comment s’étonner alors que le site d’extrême droite Fdesouche s’autorise à établir un fichier de militant⋅es antiracistes ?

Sur cette liste les noms et affiliations politiques, syndicales et associatives de nombreuses et nombreux militant⋅es apparaissent. Parfois accompagnés d’assignations comme leur religion musulmane supposée. Des membres de SUD éducation et de l’Union syndicale Solidaires y ont été fiché⋅e·s.

Il s’agit très clairement d’une tentative d’intimidation de l’extrême droite organisée que le gouvernement n’a toujours pas dénoncé à cette heure.

Cette tentative d’intimidation prend place dans un contexte islamophobe et raciste, de plus en plus décomplexé et exacerbé, notamment depuis la loi « séparatisme » promulguée par le gouvernement et l’approche des éléctions présidentielles. Ce contexte nauséabond fournit un terreau propice à l’ensemble des racismes, comme le montre la résurgence au grand jour d’un antisémitisme nauséabond ces derniers mois.

Rappelons également que les violences de groupuscules fascistes se multiplient à l’encontre des militant⋅es et forces progressistes. Nos locaux syndicaux ont ainsi été récemment l’objet de dégradations imputables à l’extrême droite.

SUD éducation affirme sa solidarité antifasciste sans faille avec l’ensemble des militant⋅es concerné⋅es par le fichage de Fdesouche.

Elle soutient la démarche de l’ensemble des militant⋅es fiché⋅es de Solidaires de s’associer à la plainte collective déposée contre Fdesouche.

SUD éducation prendra toute sa place dans les ripostes unitaires antifascistes et antiracistes à venir.

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19 septembre 2021 7 19 /09 /septembre /2021 20:57

De quoi s’agit-il ?

Les Pôles inclusifs pour l’accompagnement localisés (PIAL) ont été instaurés par la Loi n°2019-791 du 26 juillet 2019 dite de l’école de la confiance. La circulaire de rentrée de 2019 décrit leur mise en place. Ils ont vocation à coordonner l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap.

Depuis la loi de 2005 pour « l’égalité des chances », le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisé·es dans les écoles et établissements scolaires a augmenté. Néanmoins, il n’y a pas assez d’AESH pour les accompagner dans leur scolarité. Plutôt que de créer un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH afin de rendre le métier plus attractif, le ministre Blanquer a choisi de les précariser davantage en créant les PIAL, des regroupements d’écoles, de collèges et de lycées.

Avec le PIAL, les AESH doivent intervenir sur plusieurs écoles, collèges ou lycées d’une zone géographique pour accompagner plusieurs élèves aux besoins souvent très différents.

Le PIAL dégrade les conditions de travail des AESH en flexibilisant l’accompagnement. Le PIAL a aussi des conséquences catastrophiques sur la scolarité des élèves en situation de handicap qui perdent des heures et dont l’accompagnement est atomisé !

Chronologie du métier

• 2003 : Création des missions d’AVS

• 2010 : Création des contrats CUI-CAE

• 2014 : Création du métier d’AESH et accès à la CDIsation au bout de 6 ans de CDD

• 2017 : Circulaire de missions des AESH

• 2019 : Concertation nationale sur l’école inclusive et création du Pial

• 2019 : Circulaire du 5 juin sur le recrutement et la gestion des AESH.

En 2022, gagnons un vrai statut de la Fonction publique pour les AESH

Logiciel AGESH

AGESH est le logiciel de gestion des moyens d’accompagnement généralisé à la rentrée dans plusieurs départements. L'algorithme prévoit un minimum de 5 heures d’aide mutualisée pour les élèves, sans tenir compte de ses besoins particuliers

Sur le contrat, ça change quoi ?

Avec la généralisation du PIAL à la rentrée 2020, les AESH déjà en poste reçoivent des avenants au contrat pour changer leur lieu de travail : les avenants mentionnent l’ensemble des écoles et établissements scolaires qui composent le Pial. La plupart des AESH sont recruté·es en tant qu’AESH-mutualisé·e afin d’accompagner simultanément ou successivement les élèves en situation de handicap dont la notification de la MDPH ne précise pas de quotité horaire nécessaire. L’objectif de l’administration est clair : faire en sorte que les AESH accompagnent plus d’élèves sans recruter davantage.

Le PIAL, c’est :

►le renforcement de la hiérarchie

►l’exploitation des AESH

L’employeur

la DSDEN

Les pilotes du PIAL, supérieur·es hiérarchiques des AESH : ’IEN dans le 1er degré et Les chef·fes d’établissement dans les EPLE

Pour le PIAL inter-degrés : l’IEN et/ou les chef·fes de l’EPLE

Les coordos de PIAL

Dans le 1er degré, ce sont les directeurs ou directrices d’école.

Dans les EPLE, ce sont des CPE, des ou des enseignant·es. Leurs missions :

• recenser les besoins et les moyens,

• proposer une répartition et les emplois du temps.

Dans certains départements, des enseignant·es référent·es et des AESH sont nommé·es coordo hors de tout cadre réglementaires.

Les AESH référent·es

Des AESH  coopté·es pour superviser leurs collègues, et qui touchent une indemnité de 600€ brut par an.

Refusons de mettre en place le PIAL !

Refusons de créer des hiérarchies entre collègues

SUD éducation appelle les personnels, AESH, enseignant·es et CPE à refuser ces missions.

En multipliant les échelons hiérarchiques, les AESH sont sans cesse surveillé·es et soumis·es à des ordres contradictoires. Cette organisation du service produit des conditions de travail pathogènes !

Ces missions ne peuvent vous être imposées, refusons de gérer la pénurie de moyens !

De maigres augmentations de salaire pour faire avaler la pilule du PIAL…

La rémunération des AESH est scandaleuse. Avec un salaire moyen de 750€ par mois, les AESH sont sous-payé·es. Le ministre a annoncé une enveloppe de 40 à 60 millions pour revaloriser les salaires des AESH. Il y a 121 000 AESH, cela revient à une augmentation moyenne de 27 à 41€ brut par mois.

Avec la grille salariale proposée par le Ministère, les augmentations de salaire sont insuffisantes. Pour un·e AESH à 61%, le salaire mensuel augmente :

• 14€ de plus en début de carrière,

• 36€ de plus après 6 ans,

• 110€ de plus après 12 ans,

• 353€ de plus après 18 ans.

Les bas salaires sont dus aux temps incomplets imposés. Il faut créer un statut de la Fonction publique pour les AESH avec un temps plein à 24h d’accompagnement !

Ensemble, on est plus fort·es !

SUD éducation, un syndicat efficace et combatif pour les AESH !

Se défendre contre le PIAL !

Avec le PIAL, l’administration pense pouvoir imposer aux AESH des changements de lieux d’affectation et d’emploi du temps afin de pallier la pénurie de moyens.

Je suis réaffecté·e sur une nouvelle école qui ne figure pas sur mon contrat de travail (en dehors du PIAL), dois-je accepter ? Pour vous demander d’intervenir sur un autre lieu de travail, il faut que celui-ci soit indiqué sur votre contrat et que l’ordre vous soit donné par écrit par mail ou par courrier signé de votre employeur. Si le lieu de travail n’est pas inscrit sur votre contrat, il faut demander un ordre de mission et un avenant au contrat si le changement est définitif.

La coordo du PIAL change mon emploi du temps du jour au lendemain en me prévenant par SMS, dois-je accepter ? Non, on ne peut pas modifier n’importe comment les emplois du temps des AESH. Cela doit rester exceptionnel, l’emploi du temps est annuel, et « tenir compte dans la mesure du possible de vos contraintes personnelles » (Guide national ministériel des AESH). Dans tous les cas la décision doit être écrite, par courrier ou par mail.

Pour gagner :

• l’arrêt de la mutualisation des moyens et du PIAL ,

• un vrai statut de la Fonction publique avec un temps plein à 24h,

• une réelle augmentation de salaire,

• des moyens pour une véritable formation initiale et continue.

Mobilisation AESH : Tou·tes en grève le 19octobre

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17 septembre 2021 5 17 /09 /septembre /2021 15:12
Dans l’Éducation nationale, 1 enseignant·e sur 5 est contractuel·le. Ces dernières années ont vu se développer le recrutement d'enseignant·es non titulaires dans le premier degré afin de pallier le manque de remplaçant·es.
Le cadre d'emploi des enseignant·es non titulaires reste très précaire, ils et elles subissent :
  •  les inégalités salariales car les salaires sont définis au sein des académies et non à l'échelle nationale,
  • des affectations arbitraires dans le département ou l'académie. Certain·es collègues changent chaque année d'affectation, d'autres enchaînent les contrats courts ou se retrouvent à intervenir sur plusieurs établissements éloignés géographiquement,
  • la pression au renouvellement du contrat et l'incertitude permanente.
    La politique de Blanquer maltraite particulièrement les enseignant·es non titulaires : la réforme du lycée pro, les suppressions de postes et le recours systématique dans certains établissements aux 2 HSA imposées  ont eu pour conséquence le non-renouvellement de nombreux et nombreuses collègues enseignant·es dans le second degré. Pourtant les besoins sont là : les classes sont trop chargées et les enseignant·es sont trop peu souvent remplacé·es.
Les politiques gouvernementales visant à casser le statut protecteur de fonctionnaire ont pour conséquences de dégrader les conditions de travail de tous les personnels, ainsi que les conditions d’apprentissage des élèves
Les personnels non-titulaires ont moins de droits que leurs collègues fonctionnaires qui exercent pourtant les mêmes missions !
Sachez que le syndicat SUD éducation est à vos côtés, dans vos démarches, tout au long du parcours semé d'embûches qui attend malheureusement les contractuel·les, depuis l'affectation jusqu’à la CDIsation. SUD éducation a édité deux guides mis à jour en juillet 2021, pour vous aider à comprendre  vos droits :
SUD éducation  est présent pour vous aider à faire respecter vos droits !
Si vous rencontrez des problèmes individuels (affectation, non renouvellement de contrat,   interruptions entre deux contrats survenues pendant la période d’état d’urgence sanitaire, passage sous CDI au bout de 6 ans, etc...), contactez votre syndicat SUD éducation départemental.
Pour agir collectivement vers la conquête de nouveaux droits :  syndiquez-vous en   contactant  votre syndicat SUD  éducation départemental.
Trouvez votre syndicat SUD éducation départemental : https://www.sudeducation.org/contact/
 Titularisation de tous les personnels précaires sans condition de concours ni de nationalité.
Les enseignant·es non-titulaires font déjà le même métier que leurs collègues, rien ne justifie qu’ils et elles n’aient pas les mêmes droits. Les personnels non-titulaires sont trop souvent maltraité·es par la hiérarchie :  Les chef·fes jouent sur la peur de voir son contrat ne pas être renouvelé pour imposer des conditions de travail inacceptables aux non-titulaires (heures supplémentaires imposées, répartitions de service que les collègues titulaires n’ont pas voulu accepter, etc...).
De même, la condition de nationalité permet la relégation d’une partie des travailleurs et travailleuses à un statut moins protecteur en raison de leur nationalité : SUD Éducation s’oppose à cette discrimination qui vise principalement à précariser les personnels originaires de pays hors UE.
Arrêt du recrutement de personnels non-titulaires
Le gouvernement baisse le nombre de postes aux concours de l’enseignement afin de remplacer progressivement les fonctionnaires par des personnels contractuels, plus précaires et bénéficiant de moins de droits. La précarité d’une partie des personnels permet le nivellement des droits de tous et toutes par le bas.
En attendant de gagner sur ces revendications qui sont primordiales, nous revendiquons de nouveaux droits pour les personnels non-titulaires, afin de combler les écarts qui existent entre les droits des non-titulaires et ceux des personnels titulaires :
 
L’égalité salariale, une augmentation générale des salaires et l’abrogation du jour de carence.
L’accès aux mêmes primes, indemnités et pondérations que les titulaires qu’importe la durée du contrat !
Des moyens pour une véritable formation !
Le droit à la représentation syndicale dans les affectations !
L’étude en CCP de tous les cas de non-renouvellements !
La généralisation des contrats de 3 ans pour tous les personnels qui le souhaitent !
La fin des temps incomplets imposés !
SUD éducation défend les droits des non-titulaires, œuvre à l’obtention de nouveaux droits alignés sur ceux des titulaires en vue d’instituer un statut unique pour tous les personnels.
 
Même travail, même statut !
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17 septembre 2021 5 17 /09 /septembre /2021 13:22

La rentrée a été particulièrement éprouvante pour les élèves et les personnels des départements du sud touchés par de violentes inondations. Les risques climatiques font partie des cycles saisonniers, néanmoins la violence et l’ampleur de ces phénomènes météorologiques sont particulièrement inquiétants. Leur nombre a triplé depuis les années 1990 en raison de la crise écologique.

La reconversion écologique est un enjeu central, tous les secteurs de la société doivent y participer, y compris l’Éducation nationale.

 

Un plan d’urgence écologique pour l’Éducation nationale

Il faut agir à l’échelle du ministère et des collectivités territoriales sur la rénovation et le réaménagement des bâtiments scolaires pour réduire et rationaliser leur consommation énergétique, sur le tri des déchets, sur la politique alimentaire dans les cantines, sur le contenu des enseignements afin de comprendre les mécanismes de la crise environnementale en cours, les moyens d’agir dessus et de faire la promotion des métiers de la reconversion écologique. Tout cela nécessite des moyens et un investissement financier conséquent, et pas seulement “du courage”...

Des mesures immédiates pour faire face aux phénomènes météorologiques

La situation des départements du sud touchés par les inondations du mois de septembre met au jour l’incapacité de l’Éducation nationale à agir pour faire face à ces catastrophes. Dans le Gard, les bâtiments scolaires les plus délabrés ont été endommagés. L’Éducation nationale doit garantir la sécurité des usager⋅es et des personnels dans les locaux scolaires. Il faut un effort budgétaire conséquent de la part de l’État pour mettre en œuvre une politique de rénovation et d’adaptation des bâtiments des zones en proie à ces catastrophes répétées. Les collectivités territoriales ne pourront pas réaliser cet effort seules.

De même l’administration n’a pas été en mesure de porter des consignes claires de fermeture des établissements scolaires alors que la situation météorologique l’exigeait. Pire, elle ne trouve rien de mieux que d’exiger des personnels et des élèves la continuité pédagogique, alors même que les bâtiments sont inondés, l’électricité coupée, les réseaux internet interrompus... Déployer la béquille éducative d’une crise sanitaire pour masquer l’ampleur d’un sinistre climatique, c’est bien à la hauteur du mépris que l’institution porte à l’ensemble du système éducatif.

De même, les différentes périodes de sécheresse ont entraîné des pics de pollution qui nécessitent des mesures de prévention pour la santé des personnels et des élèves, des adaptations du temps scolaire et une politique de végétalisation des cours d’école.

Pour SUD éducation, il faut que l’administration de l’Éducation nationale se saisisse avec les collectivités territoriales des questions environnementales. SUD éducation porte auprès de l’employeur des mesures concrètes pour la reconversion écologique de l’école.

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17 septembre 2021 5 17 /09 /septembre /2021 13:21

Alors que la communauté éducative marseillaise attendait des annonces ambitieuses pour ses écoles délabrées, le président de la République a annoncé comme mesure phare le « choix » des enseignant·es par les directeurs et directrices d’école. Cette mesure, totalement inappropriée et présentée comme une expérimentation généralisable à terme, est vécue comme une provocation par les personnels des écoles de Marseille.

Même si le ministre s’en défend, difficile de ne pas faire le lien entre cette annonce et la volonté ministérielle de parvenir à terme à instaurer un statut hiérarchique de la direction d'école pourtant largement rejeté par l'ensemble de la profession. L’étude en seconde lecture de la proposition de loi Rilhac au parlement fin septembre, ainsi que les annonces réglementaires sur le statut d’emploi fonctionnel par les représentants du ministre, illustrent d’ailleurs parfaitement cette volonté.

En pointant du doigt les enseignant·es et leur “motivation” et en faisant une telle annonce contraire aux principes du service public et qui bouleverserait le fonctionnement de l'École Publique, le président de la République détourne l’attention des vrais enjeux pour les écoles marseillaises.

Les personnels ne manquent pas de motivation, mais ils ont besoin des moyens pour exercer leur métier dans des conditions matérielles dignes de ce nom pour eux-mêmes et leurs élèves, des créations de postes et du recrutement de personnels enseignants, AESH, Atsem... en nombre suffisant. La direction d’école, elle, a besoin d’une augmentation significative des quotités de décharge, d’une aide administrative statutaire et de l’allègement des tâches.

Les organisations syndicales SNUipp-FSU, SNUDI-FO, CGT Educ’action, SNALC et Sud Education refusent donc clairement cette idée selon laquelle le « choix des enseignant·es » par les directrices et directeurs répondrait aux besoins des écoles. Au contraire, elle ne ferait qu’entraîner une dérégulation des écoles publiques.

Nous exigeons donc l’abandon immédiat du projet d’expérimentation de recrutement des enseignant·es par les directeurs et directrices tout comme nous refusons la proposition de loi Rilhac et le statut d’emploi fonctionnel.

L’école, à Marseille comme ailleurs, nécessite une toute autre ambition et des réponses à ses problèmes construites avec ses personnels.

C’est un des enjeux que nous aurons collectivement à porter lors des mobilisations à venir.

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Published by SUD 61
17 septembre 2021 5 17 /09 /septembre /2021 13:21

La rentrée universitaire se déroule dans des conditions déplorables et donne lieu à des mobilisations des étudiant·es et des personnels à Rennes, Paris, etc. Elle révèle une nouvelle fois le sous-financement chronique des établissements, alors que le nombre d'étudiant·es continue d'exploser, que la nécessité d'une recherche publique forte n'a jamais été aussi criante. Pourtant, le gouvernement actuel persiste dans ses choix et fait fi des enjeux sociaux, des besoins et des souhaits de la jeunesse et des agent·es.

La dépense publique moyenne par étudiant·e ne cesse de baisser. Tandis que des milliers de jeunes sans inscription sont privés du droit d'étudier, les salles sont toujours surchargées et vétustes. Le sous-encadrement ne fait que s'accroître. La fatigue des personnels, à peine rentrés, est déjà palpable et les établissements n’hésitent plus à faire connaître leur incapacité à financer le recrutement de titulaires qui permettraient de remettre l’université et la recherche à flot et de revenir à des conditions de travail décentes.

Le nombre de contractuel·les et de vacataires sous-payé·es continue à progresser. Plutôt que de permettre un recrutement massif de titulaires, le gouvernement fait toujours clairement le choix de la précarité et de la casse des statuts avec les nouvelles formes de contrats issues de la Loi de programmation de la recherche (LPR). Les étudiant·es aussi font face à une précarité structurelle aggravée par la politique du gouvernement, qui ne veut même pas maintenir le ticket de restaurant universitaire à 1 € pour l’ensemble des étudiant·es.

Les restrictions budgétaires et la mise en concurrence systématique entre les équipes de recherche,entre les établissements, via le financement par appels à projet par exemple, conduisent aujourd’hui à de grandes inégalités : les subventions pour charge de service public varient du simple au double et les taux d’encadrement du simple au triple.

Les organisations signataires soutiennent la journée d’action intersyndicale du 23 septembre aux côtés des personnels du service public d’éducation et de la formation. Elles appellent tous les personnels de l’ESR et tou·tes les étudiant·es à participer à la journée interprofessionnelle du 5octobre.

Avec les signataires de l'appel interprofessionnel, nos organisations s'opposent à l'utilisation de la crise sanitaire par le gouvernement pour accélérer la remise en cause des droits et des acquis des salarié·es et des jeunes. Au lieu de donner les moyens d'exercer en toute sécurité, il attaque les libertés et sanctionne les salarié·es. Ce n’est pas acceptable.

Le 5 octobre, elles appellent à se mobiliser par la grève et les manifestations dans le cadre de la journée interprofessionnelle pour défendre le service public, les salaires, les emplois, les droits des salarié·es et la protection sociale.

Plus spécifiquement, en plus des motifs évoqués dans l’appel interprofessionnel, elles appellent à se mobiliser :

  • pour contrer le démantèlement du service public de l’ESR
  • pour le libre accès de toutes et tous à l'enseignement supérieur, la fin de la sélection et un droit effectif à la poursuite d'études
  • pour un plan d’urgence dans l’ESR avec une programmation budgétaire permettant le recrutement massif de titulaires et l’accueil sur site de toutes et tous les étudiant·es pour la totalité de leur formation
  • pour une réforme des bourses ambitieuse permettant l'autonomie des étudiant·es
  • pour la revalorisation indiciaire des salaires et des carrières des personnels et pour l'arrêt de l'individualisation des rémunérations et de la mise en concurrence des personnels
  • pour l’arrêt de la contractualisation des personnels et pour la titularisation de toutes et tous les contractuel-le-s sur mission pérenne
  • pour la défense des statuts et l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes
  • pour de meilleures conditions de travail et d’études
  • pour une augmentation significative du financement récurrent des activités de recherche
  • pour les libertés académiques et la défense de tout le personnel de l’ESR.

Signataires: CGT Ferc sup, CGT INRAE, SNTRS-CGT, FO ESR, SNASUB-FSU, SNETAP-FSU, SNESUP-FSU, SNCS-FSU, UNEF, L’Alternative, CJC, Sud Recherche, Sud Éducation

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