8 octobre 2021 5 08 /10 /octobre /2021 09:13

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le gouvernement de l'époque dont le Premier ministre, Michel Debré, était hostile à l'indépendance de l'Algérie, et le Préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l'indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés –notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police parisiennes.

60 ans après, la Vérité est partiellement en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu'elles ont entraînés, comme ce crime d’État que constitue le 17 octobre 1961. Le 17 octobre 2012, le Président de la République (François Hollande) avait certes fait un premier pas important, en déclarant : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » Mais le terme de crime n'est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n’est pas clairement définie. Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à « honorer » les criminels de l'OAS.

Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises :

➢ Que la lumière soit faite sur les soi-disant « retours vers leurs douars d’origine » des Algériens survivants du 17 octobre envoyés en fait dans des camps de la mort de l'Algérie coloniale.

➢ Que la création d’un lieu de mémoire voué à cet événement, demandée dans la résolution votée par le Sénat en octobre 2012 qui reconnaissait elle aussi ce massacre, soit rapidement mise en œuvre par les autorités de l’État, de la Ville de Paris et la Région Île-de-France.

➢ Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs collègues algériens

➢ La vérité doit être dite sur l'organisation criminelle de l’OAS que certains au sein de la droite et extrême droite politique veulent réhabiliter.

➢ Faute d’une telle reconnaissance, le système de ce type de violence policière se reproduit.

Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d'Algérie, à savoir le racisme, l’islamophobie et les discriminations dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.

On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après plus d’un demi-siècle, il est temps : 

✓ Que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste fort, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’État. Comme il l'a fait en septembre 2018 pour l'assassinat de Maurice Audin, et en mars 2021 pour celui de maître Ali Boumendjel par l’armée française et pour l’existence d’un système de torture généralisé. Cette reconnaissance doit s’étendre aux milliers d’Algériens qui en ont été victimes (voir le site www.1000autres.org)

✓ Que l’État français reconnaisse sa responsabilité dans l'internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps ;

✓ Que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens ;

✓ Que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

✓ Qu’une loi de réparation soit mise en œuvre.

 

Manifestation dimanche 17 octobre 2021 à 15 h, du cinéma REX au pont Saint-Michel à PARIS

 

Signataires :

Associations : 17 octobre contre l’oubli, 4ACG (Anciens appelés en Algérie et leurs ami·e·s contre la guerre), ACCA (Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui), ACDA (Association pour le Changement et la Démocratie en Algérie), ACORT (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), ADM (Action Droits des Musulmans), ADTF (Association Démocratique des Tunisiens en France), Africa 93, Agir ensemble pour les droits humains, Algeria Democraty, AlternaCultures, AISDPK (Association Informations et Soutien aux Droits du Peuple Kanak), AMF (Association des Marocains en France), Ancrages, ANPNPA (Association Nationale des Pieds-Noirs Progressistes et leurs Amis), ANPROMEVO (Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l'OAS), APCV (Agence de Promotion des Cultures et du Voyage), APEL-Égalité, ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), ASDHOM (Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc), Association de Jumelage Rennes-Sétif, Association des Ami.e.s de Maurice Rajsfus, Association Josette et Maurice Audin, ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), ATTAC, Au nom de la mémoire, CCAF PACS (Comité de Citoyens Algériens en France pour une Assemblée Constituante Souveraine), CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale), CNDF (Collectif National pour les Droits des Femmes), collectif 17 octobre 1961 de l'Isère, collectif du 17 octobre 1961 Marseille, Collectif des Algériens de Grenoble, Collectif Faty KOUMBA (Association des Libertés – Droits de l’Homme et non-violence), Comité Adama, Coordination nationale Pas sans Nous, COPERNIC, CPSLD (Collectif pour une Syrie Libre et Démocratique), Comité Montreuil Palestine, Comité Vérité et Justice pour Charonne, CRID (Centre de Recherche et d'Information pour le Développement), CRLDHT (Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie), CVPR PO (Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient), D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67, Debout l’Algérie, EPP (Enseignants Pour la Paix), Entre les lignes entre les mots, ESSF (Europe solidaire sans frontières), FARR (Franco-Algériens Républicains Rassemblés), FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou·te·s les Immigré·e·s), Fédération nationale de la Libre Pensée, Femmes en Noir de Caen, Femmes Plurielles, FFF (Fondation Frantz Fanon), FIDH (Fédération Internationale pour les Droits Humains), Fondation Copernic, FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives), GISTI (Groupe d'information et de soutien des immigré·e·s), Graines Pop Des Luttes, Histoire coloniale et postcoloniale, IDT (Immigration Développement Démocratie), Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire Vivante, Inter réseau – Mémoires Histoires, ITS (Institut Tribune Socialiste – histoire et actualité des idées du PSU), LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Le Mouvement de la Paix, Les Amis de la Terre, Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons, Les Films de l'Atalante, Les Oranges, les Oranges Epinay, Les Oranges Montreuil, Maghreb Des Films, Memorial 98, MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Per a Pace (Association Corse), Pour la Mémoire, contre l'oubli, PUNA (Pour Une Autre Algérie), RAAR (Réseau d'Action contre l'Antisémitisme et tous les Racismes), Rencontres Marx, Réseau Féministe Ruptures, Riposte Internationale, Société Louise Michel, SOS Racisme, Survie, UAVJ (Une Autre Voix Juive), UJFP (Union Juive Française pour la Paix), Utopia 56, ZSP (Zone de Solidarité Paris 18e)

Organisations syndicales : CGT Educ'action Paris, Confédération paysanne, FIDL (Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne), Fédération SUD éducation, FSU (Fédération Syndicale Unitaire), MNL (Mouvement National Lycéen), SNES-FSU (Syndicat National des Enseignements Secondaires), SNJ-CGT, SNPES-PJJ/FSU, SNUIPP-FSU, Solidaires (Union Syndicale Solidaires), UNEF (Union Nationale des Étudiant·e·s de France), URIF-CGT (Union Régionale Île-de-France CGT)

Partis politiques : A Manca (association corse), EELV (Europe Écologie Les Verts), ENSEMBLE !, GDS (Gauche démocratique et sociale), Génération·S, La Jeune Garde (Lyon, Strasbourg & Paris), LFI (La France Insoumise), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), PCF (Parti Communiste Français), PEPS (Pour une Écologie Populaire et Sociale), PG (Parti de Gauche), UCL (Union communiste libertaire)

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8 octobre 2021 5 08 /10 /octobre /2021 09:13

À chaque rentrée scolaire, pour pourvoir les postes restés vacants dans les écoles, le Ministère peut soit recruter des professeur·es supplémentaires sur la liste complémentaire du concours, soit faire appel à des contractuel·les. Dans le premier cas, les professeur·es stagiaires ainsi recruté·es reçoivent une formation et peuvent prétendre à une titularisation. Dans le deuxième cas, le contrat s'arrête à la fin de l'année scolaire et c'est le retour à la case Pôle emploi. Il s'agit donc d'un choix politique : créer des emplois pérennes ou généraliser  la précarité.

 

Cette année, près de 3 500 professeur·es des écoles contractuel·les ont été recruté·es au 1er octobre 2021, soit 38% de plus que l'année dernière à la même date. Cela révèle à la fois l'incurie du Ministère, qui aurait dû ouvrir plus de postes au concours, et sa gestion cynique du recrutement. En effet, dans certaines académies, des contractuel·les ont été embauché·es alors même qu'il restait des inscrit·es sur les listes complémentaires. C'est le cas notamment à Paris où seuls 20 recrutements supplémentaires de stagiaires ont été autorisés pour pourvoir les 70 postes vacants à la rentrée. Pour le reste, ce seront des professeur·es précaires qui assureront le service public d’éducation. Dans certains départements, ce recrutement de contractuel·les a pris des proportions inédites et 544 professeur·es ont ainsi été recruté·es par contrat dans le seul département du 93, où la liste complémentaire était déjà épuisée. Les enseignant·es contractuel·les subissent par ailleurs un manque criant de formation et d’accompagnement lors de leur entrée dans le métier.  

 

Face à une telle situation, SUD éducation revendique  plus que jamais un plan d'urgence pour l'éducation. Il est urgent de créer des postes supplémentaires en recrutant l'ensemble des inscrit·es sur liste complémentaire ou en organisant si nécessaire des concours exceptionnels pour couvrir les besoins.

 

SUD éducation revendique la titularisation sans condition de concours ni de nationalité avec le même statut de fonctionnaire des enseignant·es contractuel·les recruté·es pour pallier les manques de personnels car les collègues en question ont rempli les mêmes missions que les autres professeur·es des écoles.

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8 octobre 2021 5 08 /10 /octobre /2021 09:12

Ce 17 octobre 1961, des dizaines de millier d’Algériennes et d’Algériens se dirigent des bidonvilles où ils et elles vivent vers le centre de Paris. Le FLN a appelé à une démonstration de masse pacifique pour protester contre le couvre-feu visant exclusivement les « Français musulmans algériens » de région parisienne depuis le 5 octobre. Le Préfet de police de Paris, Maurice Papon, sous autorité du premier ministre, Michel Debré, doit empêcher l’accès au cœur de la capitale et pour cela mater dans le sang la manifestation : les blessé·e·s et les mort·e·s se comptent par centaine. Des corps sont repêchés dans la Seine jusqu’à plusieurs jours après cette nuit de répression. 12 000 à 15 000 Algérien·ne·s sont raflé·e·s. Un millier d’Algériens sont renvoyés « dans leur douar d’origine », livrés à l’armée française à leur arrivée.

Depuis les travaux de Jean-Luc Einaudi en 1991, la connaissance historique du 17 octobre 1961 progresse. Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un crime d’État impliquant les plus hautes sphères du pouvoir. Mais la reconnaissance institutionnelle de ce massacre et de ses responsables n’est pas au rendez-vous. Le 17 octobre 1961 comme d’autres massacres coloniaux s’inscrit dans une longue histoire qui se perpétue aujourd’hui dans le sort réservé aux travailleurs et travailleuses sans-papiers, dans les violences et crimes policiers à l’encontre des populations des quartiers populaires, d’où le racisme ne peut pas être exclu.

● La reconnaissance pleine et entière du 17 octobre 1961 comme massacre colonial et crime d’État est une nécessité historique et politique et doit être mentionnée clairement et sans ambiguïtés comme telle dans les programmes scolaires.

● Les archives de la Guerre d’Algérie et celles du 17 octobre 1961 doivent être ouvertes sans restrictions d’aucune sorte et leur accès facilité.

● Des mesures de réparations, symboliques comme matérielles, doivent être prises en direction des victimes du 17 octobre 1961, de leurs familles et descendant·e·s.

 

 
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8 octobre 2021 5 08 /10 /octobre /2021 09:11

Lors de la présentation du Projet de Loi de Finance 2022 (PLF) le 22 septembre dernier, Bruno Lemaire annonçait une augmentation de 700 millions pour le budget de l'Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) : 114 millions pour la rémunération des personnels, 131 millions pour l'ANR,127 millions pour le budget des universités, plusieurs millions pour soutenir les étudiant⋅e·s... Selon le ministre de l'économie, ces millions “consacrent (…) l'engagement du gouvernement en faveur de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche"... mais derrière ces millions se cachent en réalité un investissement bien creux dans l'ESR.

Car à  A la lecture détaillée du PLF 2022, on constate surtout que le budget des différents programmes pour l'ESR passe de 13,9 milliard à 14,16 milliard, soit une augmentation de 1,8%.... soit exactement le chiffre de l'inflation pour cette année. Si certains programmes sont en augmentation, ce sont principalement les programmes dédiés au financement de la recherche privée. La crise sanitaire a pourtant révélé que l'investissement public dans le privé français n'avait pas permis de produire des vaccins par exemple quand dans le même temps la perte de financement de recherche dans le public avait asséché des programmes de recherche pourtant primordiaux.

Les créations de postes bénéficieraient par ailleurs notamment à l'HCERES, c'est-à-dire à des emplois d'évaluation des universités et des politiques de recherche, loin du quotidien d'enseignement et de recherche et de la proximité avec les étudiant⋅e·s. Si le MESRI souligne que les chaires juniors « a du succès », ceci n'est que la conséquence de l'absence de perspective stable et d'emplois de titulaires pour les milliers de jeunes précaires de l'ESR.

Ces millions présentés fièrement par le gouvernement masquent en réalité un budget de l'ESR quasi-constant et qui ne prend absolument pas le mesure de la crise de l'ESR et des milliers d'étudiant⋅e·s qui y entrent. Les 34 000 places créées artificiellement juste avant l'été et sans créations nettes de postes n'en sont que l'illustration.

Pour SUD éducation il est temps qu'un véritable plan d'urgence soit mis en place dans l'ESR : création de 10 universités, 9000 postes d'enseignant⋅e·s en plus, la titularisation de tou⋅te·s les précaires (vacataires, biatss...) qui font tourner l'université, un salaire étudiant pour combattre la misère et la pauvreté... Vidal avait promis 5 milliards d'euros pour l'ESR, cette première loi de finance n'annonce rien de bon pour la suite.

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8 octobre 2021 5 08 /10 /octobre /2021 09:11

Cet article a été publié le 06/10/2021


SUD éducation a porté une campagne visant à obtenir le versement de l’indemnité REP ou REP+ par les AED. Dans les établissements, plusieurs AED ont mené des actions collectives (grève, courrier, constitution de collectifs…). Le mouvement des AED de l’hiver dernier avait inscrit cette revendication dans les motifs de mobilisations.

Tous les personnels rémunérés par l’État dans les écoles, collèges et établissements publics perçoivent la prime REP/REP+, sauf les AED et les AESH. Cette injustice est d’autant plus flagrante que les AED et les AESH sont des personnels qui font partie intégrante de la communauté éducative, en contact permanent avec les élèves.

Au mois de janvier, SUD éducation a demandé au Premier ministre de modifier le décret de 2015 instaurant l’indemnité pour les personnels affectés en éducation prioritaire et de rajouter les AED dans les bénéficiaires, au motif qu’il y a une discrimination majeure envers des personnels placé dans une situation analogue à celle des autres agents affectés dans les établissements de l’éducation prioritaire.

Face au silence gardé par le Premier ministre, la fédération SUD éducation a déposé un recours auprès du Conseil d’État afin d’obtenir la modification du décret et que les AED bénéficient enfin de cette indemnité. SUD éducation défend, y compris devant les tribunaux, l’égalité des droits entre les personnels contractuels et titulaires.

SUD éducation revendique :

- la création d’un statut de fonctionnaire d’éducateur scolaire

- l’égalité de traitement entre les personnels quel que soit leur statut

- la perception de l’indemnité REP/REP+ par les AED.
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8 octobre 2021 5 08 /10 /octobre /2021 09:11

Dans la note de service du 22 septembre 2021, le ministère dévoile les dates du Baccalauréat général et technologique :

  • épreuves écrites de spécialités : lundi 14, mardi 15 et mercredi 16 mars 2022
  • épreuves de philosophie : mercredi 15 juin 2022
  • épreuves écrites anticipées de français : jeudi 16 juin (après-midi)
  • épreuves du Grand oral : lundi 20 juin au vendredi 1er juillet 2022
  • évaluation des compétences expérimentales de PC et de SVT du baccalauréat général : du 22 au 25 mars
  • évaluation ponctuelle de langues vivantes : lundi 30 mai (classe de 1re), mardi 31 mai (classe de terminale et pour la fin du cycle terminal).

SUD pointe le fait que le passage de 40 % du baccalauréat en contrôle continu intégral avait pour conséquence une pression constante à la note pendant tout le cycle terminal, limitant le « droit à l’erreur » des élèves et leur droit d’expérimentation, limitant aussi leur temps d’apprentissage et d’assimilation. Les dates d’examen des spécialités, fixées les 14, 15 et 16 mars 2022 mettent les professeur⋅es dans une situation intenable avec des programmes surchargés et une année de terminale limitée à 6 mois.

Alors que les enseignant⋅es perdent le sens de leur métier avec la mise en œuvre des projets locaux d’évaluation, les mettant dans la situation d’exécutant du tri et de la sélection des élèves pour l’accès à l’enseignement supérieur, cette annonce renforce encore plus leur colère.

SUD éducation revendique :

  • l’abrogation des réformes des lycées et du baccalauréat
  • la fin du contrôle continu quel que soit sa forme, écrite ou orale, et quelle que soit la discipline
  • la valeur nationale du diplôme du baccalauréat avec des épreuves terminales en fin d’année
  • La suppression de l’épreuve de grand oral
  • la reconnaissance réelle du baccalauréat comme « premier grade universitaire » ouvrant droit à l’inscription post-bac de toutes et tous les bachelier-e-s dans la filière leur choix
  • La création de 30 000 places supplémentaires chaque année dans l’enseignement supérieur et le rattrapage pour les trois années qui viennent de s’écouler
  • la création des postes nécessaires à ces créations et la dotation d’un budget supplémentaire dans les université pour rattraper le niveau de dotation des grandes écoles
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2 octobre 2021 6 02 /10 /octobre /2021 14:30
Circulaire relative à l’accueil des élèves trans : un texte nécessaire mais insuffisant !

Le ministère de l’Éducation nationale a publié le 29 septembre 2021 une circulaire “pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire”. Ce texte s’inscrit dans le “Plan national d’actions pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ 2020-2023” et fait suite au suicide d’une élève trans à Lille en décembre 2020 qui mettait au jour le manque d’accompagnement et de soutien par l’institution scolaire des jeunes trans. Pour SUD éducation, ce texte est un appui pour réclamer dans les départements des campagnes de prévention, néanmoins ces objectifs ne pourront être atteints sans moyens humains et financiers. Par ailleurs, SUD éducation regrette que le ministère ne fasse pas du choix et du bien-être des élèves l’élément central de sa politique : en effet le changement de prénom est toujours conditionné à l’accord des parents.

 

Un rappel salutaire du cadre législatif

La circulaire du ministère rappelle que la transidentité n’est ni un trouble psychiatrique, ni une pathologie. Alors que, dans les établissements scolaires, les élèves trans subissent trop souvent des discriminations et un harcèlement inacceptables, il est nécessaire de rappeler le droit au respect des éléments comme l’identité de genre qui constituent la vie privée des individus (article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales). Les actes et les discriminations transphobes sont sanctionnés par le code pénal. De même, le changement d’état civil, indépendamment de toute transition physique ou de démarche médicale, est un droit acquis pour les personnes trans.

Cette circulaire permet de rendre visible les élèves trans et de réaffirmer leurs droits dans le cadre scolaire.

 

Un manque de moyens qui met en danger la mise en œuvre de la circulaire

Le manque de personnels médico-sociaux ne permet pas de mener les actions de protection nécessaires lorsque les élèves trans sont victimes de violence dans le cadre scolaire ou familial. Pourtant, les élèves trans subissent davantage ces violences que les autres enfants et adolescent·es. Il y a urgence à accompagner les familles pour permettre aux jeunes de vivre leur transition ou leur questionnement quant à leur genre dans un cadre bienveillant et serein. La préconisation de transmettre une information préoccupante n’est pas suffisante puisque les délais de traitement par la Crip (la Cellule départementale de recueil des informations préoccupantes) sont très longs en raison d’un manque de moyens criants. Il faut accompagner les familles afin de prévenir les situations de violence.

La politique de prévention portée par la circulaire repose sur des dispositifs qui existent déjà et dont l’efficacité reste limitée. La lutte contre les discriminations transphobes ne peut se borner au PAF (Plan Académique de Formation) car seuls les personnels intéressés par ces questions s’y inscrivent. De même, la formation à l’accompagnement des élèves transgenres ne doit pas être en concurrence avec d’autres formations pédagogiques dans le contexte d’un droit à la formation fortement restreint. La formation doit se déployer pour tous les personnels dans les établissements scolaires avec la participation des associations qui défendent les droits des personnes LGBTI+.

De plus, les actions de prévention reposent dans les académies sur des personnes chargées de mission, référent·es pour l’éducation à la sexualité, les équipes référentes harcèlement. Ces missions sont aujourd’hui prises en charge par des personnels qui ne sont pas forcément formés et dont la charge de travail ne permet pas de remplir ces missions.

 

Prénom et expression de genre : les élèves doivent décider !

La circulaire rappelle l’importance d’accompagner les élèves dans leur questionnement ou dans leur transition afin de garantir leur bien-être et leur sécurité dans le cadre scolaire. Pourtant en subordonnant le changement de prénom à l’accord de la famille de l’élève, le texte ministériel donne le dernier mot à la famille lorsque celui-ci est en désaccord avec le choix de l’élève. L’ école doit être un espace sécurisant pour les élèves, et les protéger des pressions familiales de tous ordres. Cette disposition doit être modifiée.

 

Au contraire, pour SUD éducation, il faut placer le bien-être de l’élève au centre de nos préoccupations. C’est pourquoi l’école doit accompagner les familles dans l’acceptation de la démarche de leurs enfants. Il n’est pas acceptable que l’école cautionne la négation par certaines familles du droit des jeunes trans à choisir leur prénom et à exprimer librement leur genre.

SUD éducation revendique une politique ambitieuse de prévention et d’accompagnement des jeunes trans ou en questionnement quant à leur genre et leur orientation sexuelle, appuyée par la mise à disposition de véritables moyens et par l’ouverture de postes spécifiques de référent⋅es.

SUD éducation revendique le respect par les personnels du prénom choisi par les jeunes trans dans le cadre scolaire.

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1 octobre 2021 5 01 /10 /octobre /2021 18:06
Cet article a été publié le 01/10/2021
 
SUD éducation porte des revendications pour la justice sociale et climatique dans le secteur de l’Éducation nationale. Zoom sur l’une d’entre elle : la végétalisation des cours de récréation !

Pourquoi végétaliser les cours de récréation dans les écoles, collèges et lycées ?

Les plantes jouent un rôle important dans la qualité de vie des usager⋅ères des établissements. Elles y contribuent, suivant les espèces utilisées :

en participant à la limitation de la diffusion des produits polluants et de l’ozone dans l’atmosphère ;
en limitant l’effet d’îlot de chaleur urbain, ce qui est particulièrement important alors que les chaleurs deviennent plus fortes sous l’effet de la modification du climat.
La végétation en abondance joue également un rôle dans la préservation de l’équilibre psychologique des élèves comme des personnels : l’effet sur la réduction du stress et des angoisses sont documentés, ainsi que l’impact positif sur les relations sociales dans les espaces où la végétation domine.

En quoi végétaliser une cour enrichit les pratiques pédagogiques ?

→ Végétaliser une cour permet l’observation de la microfaune, de la flore et de la fonge locale ainsi que le réinvestissement de ces notions par les élèves durant leurs pauses.

→ Végétaliser une cour c’est pouvoir réaliser des plantations avec les élèves dans le cadre de l’étude du cycle végétal en sciences. Ou réaliser du microbouturage ou l’observation au microscope de coupes végétales en SVT.

→ C’est pouvoir créer des constructions (bacs à légumes, hôtels à insectes, nichoirs, abris…) pour réinvestir les notions de géométrie, de mesure, de numération, de technologie… en élémentaire, collège ou lycée.

→ Végétaliser une cour c’est un coin de nature inspirant pour la poésie, les arts plastiques, la photographie, la production d’écrit… c’est le lieu prédestiné pour faire du land art.

→ C’est aussi avoir des repères visuels du déroulement du temps (évolution de la faune, de la flore et de la fonge en fonction des saisons, croissance des arbres…).

→ Végétaliser une cour c’est une source multiple de reportages pour un journal d’école ou d’établissement, pour la création d’un club nature.

→ C’est l’occasion d’étudier la géographie sous l’angle anthropique en lien avec l’EMC.

→ C’est créer des coins d’ombre agréables pour les quarts d’heure lecture en été.

Concrètement ça en est où ?

Les projets de végétalisation des cours de récréation se multiplient dans certaines villes mais ils restent trop rares. À Strasbourg, seules 20 cours d’école seront végétalisées sur 125 écoles, à Chambéry seules 6 le seront en 2021, 5 en 2022. Ces projets se limitent par ailleurs trop souvent aux écoles. SUD éducation revendique qu’ils s’appliquent aussi dans les collèges et les lycées.

La végétalisation des cours n’en est qu’à ses balbutiements, il faut mettre un vrai coup d’accélérateur pour les généraliser dans toutes les écoles et tous les EPLE.

Une cour végétalisée, ça ressemble à quoi ?

Les cours végétalisées, aussi appelées « oasis » introduisent des parcours de pierre, des sols en copeaux de bois, des espaces de jeux, des sols drainants, du gazon, de la végétation dans l’espace scolaire.

Dans les écoles, les élèves demi-pensionnaires passent en moyenne presque 3h par jour dans la cour.

Partir des besoins des élèves et des personnels

Les cours ont été bitumées afin de faciliter l’entretien des cours et sont « vides » pour faciliter la surveillance. En l’absence de gymnase ou d’espace consacré à l’EPS, certaines cours sont devenues le lieu des enseignement d’EPS. Néanmoins, ces cours bitumées ne répondent pas aux enjeux climatiques et pédagogiques qui traversent le monde de l’éducation.

Les cours d’école sont des lieux de jeux qui doivent être propices à l’imagination. Il faut privilégier le bien-être des élèves dans la conception des cours. De même, on observe dans les cours d’école une répartition genrée des élèves, avec des terrains de football qui prennent l’essentiel des cours et qui renvoient trop souvent les filles dans des espaces périphériques. Le réaménagement et la végétalisation des cours de récréation doit prendre en compte la problématique du genre. Une des « solutions » à envisager est de remplacer les terrains de football par des terrains multisports permettant une diversité plus importante de sports.

Pour SUD éducation, la végétalisation des cours et leur réaménagement doit se faire en concertation avec les équipes pédagogiques et les élèves.

Des cours végétalisées… et des emplois !

La végétalisation des cours nécessite un investissement fort de l’État. Le coût ne peut reposer uniquement sur les collectivités territoriales dont le budget varie d’un département à l’autre.

Les cours végétalisées génèrent des emplois, y compris de jardinier·es scolaires qui doivent être intégré·es dans la communauté éducative. Il faut également opérer des recrutements d’animateurs et d’animatrices périscolaires dans le premier degré, et d’assistant·es d’éducation dans le second degré.
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1 octobre 2021 5 01 /10 /octobre /2021 18:06
Ce communiqué a été publié le 30/09/2021
 
En novembre 2016 et janvier 2019, ce sont déjà 5 collègues en CUI qui avaient gagné  47 000€ au tribunal des prud’hommes d’Evry, ce sont de nouveau 31 personnes, accompagnées par  SUD Education 91 qui ont vu le jugement  des prud’hommes confirmé par la cour d’appel de Paris en septembre 2021.

Le Lycée Robert Doisneau établissement mutualisateur dans l’Essonne a donc été condamné en 1ère instance, puis  devant la cour d’appel, à verser en tout aux 31 plaignantes plus de 300 000 € pour défaut de  formation et annualisation abusive : le rectorat a fait travailler des collègues employé·es en contrat aidé (CUI) 25h par semaine pour une paie équivalente à 20h de travail. Après 4 ans de  procédures juridiques, la victoire est là! Déjà, l’administration avait été condamnée en 2019 à verser 370 000 € à 22 ex-AVS employé·es auprès des élèves en situation de handicap en Charente, en 2011, les ex-AVS d’Angers ont reçu 450 000 € suite à une procédure similaire,  200 000 € ont été gagnés par les AVS entre 2018 et 2019 dans l’académie de Grenoble, plus d’un million a été versé à 36 ex-AVS dans les Bouches-du-Rhône en 2014.

L’administration avait fait le pari d’enfreindre la loi en pensant que les personnels ex-AVS engagé·es en contrat aidé pour des salaires extrêmement bas (680 € par  mois) n'oseraient pas se lancer dans une procédure aux Prud’hommes.

Ce sont ainsi des milliers de personnes qui  ont travaillé gratuitement 4 à 5 heures par semaine pour l’Éducation nationale pendant plusieurs années.

SUD éducation a mis ses moyens syndicaux au service des personnels pour les accompagner dans leurs démarches en justice. Ces jugements positifs pour les droits des personnels rappelle l’importance de se syndiquer et de se battre collectivement.

SUD éducation appelle tous les personnels à continuer la mobilisation contre la précarité et à construire une grève d’ampleur le 19 octobre pour gagner un vrai statut intégré à la Fonction publique pour les AESH. Accompagner les élèves en situation de handicap à l’école, c’est un métier, il doit être reconnu.
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Published by SUD 61
1 octobre 2021 5 01 /10 /octobre /2021 18:05
Ce communiqué a été publié le 30/09/2021

Le ministère de l'Éducation nationale a fait paraître à la fin du mois d’août un décret et un arrêté relatifs à la rémunération des AESH au Journal officiel. Néanmoins cette revalorisation du salaire des AESH est si basse que le premier échelon de la grille salariale repasse sous la barre du SMIC sur aux annonces gouvernementales de revalorisation du salaire minimum au 1er octobre.


La revalorisation du SMIC de 2,2% au 1er octobre en raison de l’inflation rend cette grille inapplicable. Le salaire perçu à l’embauche et pendant le premier contrat de trois ans des personnels AESH est inférieur au salaire minimum qui s’élève à partir du 1er octobre à 1589,56 euros pour un temps plein.


SUD éducation avait dénoncé cette grille car, les augmentations prévues étaient très insuffisantes: elles ne pallient pas les temps incomplets qui sont imposés aux AESH. Le salaire moyen d’un·e AESH reste toujours inférieur à 900 euros par mois pour 24 heures de service hebdomadaire en début de carrière. Après 21 ans de service, le salaire d’un·e AESH est de 985 euros pour la même quotité horaire. Cette grille est obsolète avant même d’avoir été appliquée : c’est bien la preuve du mépris de la politique ministérielle à l’égard des AESH.


Les conditions d’emploi des AESH sont inacceptables. L’accompagnement des élèves en situation de handicap est un enjeu majeur de l’école, il faut garantir aux personnels AESH un vrai salaire, avec un vrai statut intégré à la Fonction publique pour en finir avec les bas salaires.

 
SUD éducation appelle les AESH, mais aussi tous les personnels de l’Éducation nationale, à être nombreuses et nombreux en grève le 19 octobre pour gagner un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH ! 
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