10 décembre 2021 5 10 /12 /décembre /2021 16:11

L’inclusion scolaire est un enjeu essentiel pour l’école : tous les enfants doivent avoir accès au service public d’éducation, qu’importe leur handicap. Les élèves en situation de handicap doivent bénéficier d’un véritable accompagnement dans leur scolarité. Or, l’Éducation nationale est incapable de proposer aux 400 000 élèves en situation de handicap un véritable accompagnement à la hauteur de leurs besoins. Depuis la rentrée de septembre 2021, la situation s’est largement dégradée : des élèves, qui devraient l’être, ne sont pas accompagné·es et les élèves accompagné·es ont perdu des heures d’accompagnement. Dans certains départements, les élèves attendent un an avant de bénéficier d’une aide humaine.

La mise en place des Pial et de la politique de mutualisation des moyens fait peser sur les AESH le manque de personnels : les personnels AESH sont sommé·es d’intervenir sur davantage d’écoles et d’établissements scolaires avec davantage d’élèves. L’accompagnement est morcelé et se dégrade.

Pour SUD éducation, l’école inclusive ne peut exister sans moyens et sans la création d’un véritable statut de la Fonction publique pour les AESH.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se mobiliser pour gagner les moyens de l’école inclusive, comme l’ont fait les personnels de Saint-Herblain (44) qui ont construit une journée de grève massive et un rassemblement devant la mairie avec les parents d’élèves.

Tou·tes uni·es pour l’école inclusive !

 

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
9 décembre 2021 4 09 /12 /décembre /2021 16:17

                                                                                                                                                                                                                                                        Monsieur Jean-Michel BLANQUER
                                                                                                                                                                                                                                                        Ministre de l’Éducation nationale
                                                                                                                                                                                                                                                       110, rue de Grenelle
                                                                                                                                                                                                                                                       75007 PARIS

Monsieur le ministre,

Depuis la rentrée, nos organisations syndicales ont unanimement, et de manière récurrente, attiré votre attention sur la situation des personnels AESH.

Suite à la mise en place de la nouvelle grille de rémunérations des AESH, des opérations de reclassement de ces personnels sont actuellement en cours.
Cependant, ces dernières risquent d’entrainer une baisse de la prime d’activité, en raison des sommes perçues au cours de ce dernier trimestre.
À l’instar de ce qui a été fait par le Rectorat de l’académie de Rennes, nous vous demandons d’ouvrir la possibilité de délivrer aux AESH une attestation de revenus exceptionnels à destination des CAF afin que lesdits revenus ne soient pas pris en compte dans le calcul de la prime d’activité et le cas échéant avec un effet rétroactif.
Étant entendu que cette mesure s’appliquerait à tous les AESH, quel que soit leur employeur (DSDEN ou EPLE).

Par ailleurs, dans de nombreuses académies, les AESH n’ont pas été destinataires des
informations relatives au forfait « mobilités durables ».
Les AESH ne savent donc pas à qui s’adresser, elles et ils ne connaissent pas les interlocuteurs en charge du forfait « mobilités durables », et ignorent la procédure pour bénéficier de ce dispositif, alors que la demande doit être effectuée d’ici le 31 décembre 2021.

Par conséquent, nous souhaiterions qu’un rappel soit rapidement réalisé auprès des services gestionnaires déconcentrés afin que les AESH ne soient pas exclus de cette mesure, soit par méconnaissance de celle-ci, soit parce qu’elles ou ils seraient hors délai pour déposer cette demande.

Les organisations syndicales CGT Éduc’action, FNEC FP-FO, FSU, SNALC, SNCL et SUD
Éducation vous interpellent par le présent courrier pour vous demander d’intervenir auprès des rectorats afin que les AESH ne soient pas confrontées à ce problème et se voient injustement appliquer une baisse de leur revenu déjà très largement insuffisant notamment au regard de l’inflation. Nos organisations rappellent l’urgence d’augmenter les salaires de ces personnels.

En restant à votre disposition pour tout échange et dans l’attente de votre réponse, soyez assuré,
Monsieur le Ministre, de notre attachement au service public d’Éducation.
                                                                                                                                                                                                                                                                               Pour l’intersyndicale AESH

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
9 décembre 2021 4 09 /12 /décembre /2021 13:37

                                                                                                                                                                                                                                                        Monsieur Jean-Michel BLANQUER
                                                                                                                                                                                                                                                        Ministre de l’Éducation nationale
                                                                                                                                                                                                                                                       110, rue de Grenelle
                                                                                                                                                                                                                                                       75007 PARIS

Monsieur le ministre,

Depuis la rentrée, nos organisations syndicales ont unanimement, et de manière récurrente, attiré votre attention sur la situation des personnels AESH.

Suite à la mise en place de la nouvelle grille de rémunérations des AESH, des opérations de reclassement de ces personnels sont actuellement en cours.
Cependant, ces dernières risquent d’entrainer une baisse de la prime d’activité, en raison des sommes perçues au cours de ce dernier trimestre.
À l’instar de ce qui a été fait par le Rectorat de l’académie de Rennes, nous vous demandons d’ouvrir la possibilité de délivrer aux AESH une attestation de revenus exceptionnels à destination des CAF afin que lesdits revenus ne soient pas pris en compte dans le calcul de la prime d’activité et le cas échéant avec un effet rétroactif.
Étant entendu que cette mesure s’appliquerait à tous les AESH, quel que soit leur employeur (DSDEN ou EPLE).

Par ailleurs, dans de nombreuses académies, les AESH n’ont pas été destinataires des
informations relatives au forfait « mobilités durables ».
Les AESH ne savent donc pas à qui s’adresser, elles et ils ne connaissent pas les interlocuteurs en charge du forfait « mobilités durables », et ignorent la procédure pour bénéficier de ce dispositif, alors que la demande doit être effectuée d’ici le 31 décembre 2021.

Par conséquent, nous souhaiterions qu’un rappel soit rapidement réalisé auprès des services gestionnaires déconcentrés afin que les AESH ne soient pas exclus de cette mesure, soit par méconnaissance de celle-ci, soit parce qu’elles ou ils seraient hors délai pour déposer cette demande.

Les organisations syndicales CGT Éduc’action, FNEC FP-FO, FSU, SNALC, SNCL et SUD
Éducation vous interpellent par le présent courrier pour vous demander d’intervenir auprès des rectorats afin que les AESH ne soient pas confrontées à ce problème et se voient injustement appliquer une baisse de leur revenu déjà très largement insuffisant notamment au regard de l’inflation. Nos organisations rappellent l’urgence d’augmenter les salaires de ces personnels.

En restant à votre disposition pour tout échange et dans l’attente de votre réponse, soyez assuré,
Monsieur le Ministre, de notre attachement au service public d’Éducation.
                                                                                                                                                                                                                                                                               Pour l’intersyndicale AESH

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
9 décembre 2021 4 09 /12 /décembre /2021 13:37

Vus les agendas particulièrement fluctuants et les nombreuses annulations de ce CT ministériel, notre intervention liminaire risque d’être un peu plus longue que d’habitude car elle abordera plusieurs sujets.

Notre premier point concernera la plateforme « trouver mon master »
La sélection à l'Université, que ce soit en L1 ou en M1, fait des ravages et contrevient à ce droit pourtant essentiel et inaliénable, celui d'étudier : la mobilisation des étudiant-e-s sans facs de Nanterre depuis plus d'un mois maintenant, que SUD éducation et Sud Recherche EPST soutiennent, en est un exemple saillant ! La pénurie dans laquelle l'ensemble de l'ESR est plongé depuis tant d'années engendre ces situations où des jeunes se retrouvent sans affectation au mois de décembre, ou alors avec des propositions d'affectation très éloignées de leur souhait d'études.

Nous avons dénoncé la plateforme Parcoursup, dispositif inique qui aggrave les inégalités sociales et scolaires sans résoudre la crise de l'accueil des bacheliers et bachelières dans l'ESR. La nouvelle plateforme « Trouver Mon Master » que le ministère veut imposer dans un calendrier au pas de charge, poursuit cette logique pour les étudiantes et étudiants de L3. Avec une application dès cette année, ces dernières et ces derniers devront formuler un certain nombre de vœux dès ce mois de mars, dévalorisant le second semestre de la L3 et occasionnant un stress supplémentaire pour des étudiantes et étudiants de L3 qui n’ont aucune connaissance de cette nouvelle plateforme. Un grand nombre se retrouveront ainsi embarqué-e-s dans des Masters par défaut. Du côté des équipes pédagogiques mises devant le fait accompli, cette nouvelle voie de sélection constituera une charge de travail administrative considérable, au détriment de la formation.

Avec l'autonomie des universités, on assistera une fois de plus à une véritable concurrence libre et faussée entre établissements, via des algorithmes opaques et qui à nouveau défavoriseront les classes populaires et les universités considérées de « second rang ».

SUD éducation et Sud Recherche EPST dénoncent et s'opposent à cette nouvelle plateforme de sélection qui ne règle rien. Pour répondre à la question de l'accueil et de l'encadrement des étudiant-e-s, il faut des moyens pour créer des postes, pour améliorer les conditions matérielles d'enseignement et d'études et pour la construction d'universités.
Le ministère persiste dans son obstination à ne pas écouter et ne pas respecter les représentant-e-s de la communauté universitaire puisque que les responsables de Masters sont déjà sollicité-e-s, sans que cette plateforme n’ait été présentée en instance.

SUD éducation et Sud Recherche EPST refusent toute forme de sélection, qu’elle se fasse par Parcoursup ou par cette nouvelle plateforme, voire encore par l’argent, avec l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s extra-communautaires. Nous revendiquons un financement public à hauteur des besoins pour l'enseignement supérieur, le recrutement de personnel titulaire et la création de places pour permettre l’accès de chaque candidate et candidat à la filière de son choix. Nous appelons à rejoindre la mobilisation des organisations de jeunesse ce 8 décembre le personnel de l'ESR afin de combattre cette université du tri social.

Notre second point est au sujet de l’obligation vaccinale imposée à certains collègues
Les premières décisions de suspension de collègues scientifiques de l'enseignement supérieur et de la recherche sont effectives avec retrait du traitement. Elles ont été prises à l'encontre d'agentes ou d’agents qui travaillent pourtant à 100% dans un laboratoire de recherche qui n'accueille aucun ni aucune patient ou patiente, ni même aucun public. Leur unité de recherche est installée sur un campus hospitalier (un CHU), dans un bâtiment entièrement séparé de ceux où les patientes et les patients sont accueilli-es. Les collègues concerné-es ne se rendent jamais dans un service de soin ou de prise en charge administrative des patientes ou des patients. Ces collègues n'ont commis aucune faute professionnelle : ils et elles ne doivent pas être placé-es dans une situation que nos administrations ne réservent même pas aux collègues suspendu-es dans un cadre disciplinaire. Ils doivent au contraire bénéficier d'une continuité d'activité, comme toutes celles et tous ceux qui continuent à travailler dans des conditions en tous points similaires aux leurs, à une décision locale près.

C'est pour l'instant seul-es et privé-es de ressources qu'ils et elles doivent se battre pour retrouver les fonctions dont leur institution n'a pas organisé la relocalisation.
D'une manière générale, les activités menées au sein des universités ne sont soumises à aucune condition d'accès et c'est un droit que nous défendons. SUD éducation et SUD Recherche EPST dénoncent donc ces décisions de suspension, exigent des institutions de l'ESR qu'elles organisent le retour immédiat en fonction des collègues actuellement suspendu-es, apportent leur soutien aux personnels victimes de ces décisions sans fondement juridique et demandent au Ministère d'intervenir auprès des établissements pour faire respecter le droit pour qu'ils organisent le retour immédiat en fonction des collègues actuellement suspendus.

Notre troisième point concerne la note de la cour des comptes sur l’enseignement supérieur et la recherche
D’autre part, Sud éducation et Sud Recherche EPST tiennent à dénoncer la note de la cour des comptes publiée le 21 octobre dernier prônant la création de collèges universitaires sous la coupe des régions, la transformation des organismes de recherche en agence de moyens, voire leur disparition via une dissolution dans l’Agence nationale de la recherche, la disparition des corps de chercheures et chercheurs via la fusion avec les corps d’enseignants et d’enseignantes chercheur-es. Des propositions pas forcément nouvelles : le coup de l’autonomie au milieu du gué nous est par exemple régulièrement servi depuis la LRU et on en connait le coût, il s’agit de détruire toujours plus le système d’enseignement supérieur et de recherche ; donc des propositions que toute la communauté connait pour être délétères. Il est totalement inacceptable et extrêmement dangereux de laisser la cour des comptes remettre de telles propositions sur le tapis, en pleine période pré-électorale. Le ministère prévoit-il de répondre à la cour des comptes en lui rappelant que cette dernière n’a pas compétence à s’exprimer sur un tel périmètre ?

Enfin, un petit point sur la mise en œuvre de la loi de programmation de la recherche, à l’ordre du jour de ce CT. Rappelons, s’il est nécessaire, que la loi de programmation de la recherche est une loi que Sud éducation et Sud Recherche EPST continueront de combattre. Nous ne pouvons hélas que constater que la mise en œuvre de cette loi avance plus vite lorsqu’il s’agit de mettre en place ses effets les plus délétères (les emplois précaires, la compétition à outrance) que lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre ses quelques rares avancées. Et pour finir, puisqu’on est en pleine période de vote des budgets, nous souhaiterions reposer une question que nous avons déjà posée : est-il prévu une information du CTMESR sur les incidences sur la gestion des emplois des décisions à caractère budgétaire, comme le prévoit le décret 2011-184 relatif aux comités techniques ?

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
9 décembre 2021 4 09 /12 /décembre /2021 13:36

Ce lundi 6 décembre, le gouvernement a exposé les nouvelles mesures qu’il allait mettre en place pour contrôler la flambée de la cinquième vague de l’épidémie de Covid-19.

Suite à l’assouplissement du protocole dans les écoles décidé le jeudi 25 novembre par le ministre Blanquer, cette prise de parole était attendue par les personnels du premier degré. Mais, alors que le taux d’incidence avoisinait déjà les 1000 cas positifs pour 100 000 enfants de 6 à 10 ans en fin de semaine dernière, la seule réponse annoncée concerne le relèvement du protocole sanitaire du niveau 2 au niveau 3 dans les écoles maternelles et élémentaires et la vaccination prochaine des enfants de 5 à 11 ans vulnérables.

Concrètement, le passage au niveau 3 se traduit par la limitation du brassage par classe pendant la cantine et par l’obligation du port du masque en extérieur à partir du CP, alors qu’on sait que c’est avant tout dans les espaces clos qu’ont lieu les contaminations. Et pourtant, on aura attendu en vain une annonce concernant l’équipement des écoles en purificateurs d’air ou en capteurs de CO2. Rien non plus sur le renforcement de la médecine scolaire, pas plus que sur le recrutement de personnels pour faire face à la dégradation de la situation sanitaire. Rien, enfin, pour décharger les directeurs et directrices du casse-tête organisationnel que représente le retour échelonné en classe des élèves au gré des tests négatifs suite à la survenue d’un cas confirmé de Covid-19.

Malgré des niveaux de contamination exceptionnellement hauts, le gouvernement ne semble toujours pas prendre la mesure de la situation. Aucun moyen n’est alloué au service public d’éducation pour garantir la santé des élèves.

Pour faire face de manière durable à la crise sanitaire, SUD éducation continue de revendiquer un plan d’urgence et appelle les personnels à faire remonter leurs revendications pour assurer leur protection ainsi que la protection des élèves qui leur sont confié·es.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
9 décembre 2021 4 09 /12 /décembre /2021 13:36
Cet article a été publié le 03/12/2021
 
Ces fiches ont pour but de discuter des mouvements et courants pédagogiques (de leurs pensées et de leurs outils) ou bien de méthodes de travail en lien avec ces pédagogies.

Il arrive souvent que l’on donne à des élèves quelques responsabilités partielles et de manière irrégulière, un tel va effacer le tableau, une autre distribuera les documents. En pédagogie institutionnelle, il s’agit d’institutionnaliser ces rôles, ces responsabilités pour les rendre moins éphémères et plus démocratiques. Le but d’avoir des responsables n’est pas de décharger l’enseignant·e - même si cela peut avoir cela comme effet! - mais bien de partager son pouvoir avec ses élèves, pour les rendre acteurs et actrices de la vie en classe, responsable de leurs actions et créer un lien entre l’individu et la classe. Les élèves apprennent ainsi à devenir citoyen acteur ou actrice et responsable.

Des responsabilités, mais lesquelles ?

Faut-il faire une longue liste en début d’année et demander à ce que chacun·e est un rôle dans la classe ? Faut-il proposer seulement aux volontaires ? Dans un premier temps, proposer quelques responsabilités peut sembler plus facile à mettre en place mais il est nécessaire de prévoir à ce que chacun·e ait au moins une fois dans l’année une responsabilité. En effet, avoir une responsabilité pour un·e élève, c’est aussi l’intégrer au groupe et lui montrer qu’il ou elle fait partie de la classe, et que la classe peut avoir des attentes vis-à-vis de lui ou d’elle.

Si un événement se produit qui montre la nécessité d’une responsabilité, il faut aussi s’en saisir pour bien montrer aux élèves l’intérêt de ces responsabilités pour eux et elles comme pour la classe et pour l’enseignant·e.

Certain·es collègues vont privilégier la première option et lors de leur premier conseil coopératif, lister l’ensemble des responsabilités à pourvoir, avec les avantages et inconvénients que cela peut poser comme on peut le voir dans le tableau suivant :



Gérer les responsabilités au jour le jour

Pour que les responsabilités soient faites de manière rigoureuse, il faut qu’elles soient nécessaires à la classe et à nous, enseignant·es d’aider nos élèves dans un premier temps à les respecter. Il peut être intéressant de parler des responsabilités en conseil coopératif, ou d’avoir un conseil des responsabilités si le conseil coopératif n’est pas utilisé. Ainsi, lors de ce conseil pourront être étudiées différentes choses : est-ce que chaque responsable fait avec sérieux sa responsabilité ? Faut-il une nouvelle responsabilité ? Faut-il supprimer une responsabilité ? Une fois encore, en donnant la parole et la décision aux élèves – sous surveillance de l’enseignante, comme garant des lois de la classe - , les responsabilités peuvent être un outil pertinent de partage du pouvoir en classe.

En fonction de votre situation professionnelle dans lequel vous enseignez (1er degré, 2nd degré, spécialisé, supérieur..), la réflexion à avoir ne sera pas forcément la même. En effet, si des élèves plus jeunes peuvent apprécier avoir une responsabilité, un·e adolescent·e pourra être plus réfractaire à ce type de pratiques.
 
Que nous dit la pédagogie institutionnelle sur les responsabilités ?

Les expériences de Lewin (psychologie dynamique) avaient bien montré que l'espace vécu était fonction du mode d'activité et surtout de la forme de discipline dans le groupe.
Il n'est plus question ici de propriété : l'ouvrier dit « ma fraiseuse » ou « mon camion », l'institutrice dit « ma classe » sachant fort bien que ni les objets ni les lieux ne leur appartiennent. Il s'agit plutôt de sentiments de responsabilité et de liberté, de pouvoir. L'espace est ainsi délimité par sa fonction. Il est socialisé contrairement à l'espace-refuge de sécurité et, sous réserve de lois, d'autres peuvent y pénétrer.
L'organisation de la classe basée sur le partage des responsabilités va délimiter ainsi des secteurs où chaque « élève de service » fera l'apprentissage de cet espace social.
La classe se trouve alors partagée en de nombreux secteurs de responsabilité qui sont autant d'espaces ambigus, générateurs de conflits souvent mais qui permettent à chaque enfant de se situer les uns par rapport aux autres et surtout par rapport à l'ensemble.
Les notions de propriété personnelle, propriété collective, gestion provisoire sont ainsi vécues quotidiennement.

Vers une pédagogie institutionnelle, Aïda Vasquez et Fernand Oury, Editions Matrice
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 17:25
Cet article a été publié le 03/12/2021

Les AESH syndiqué·es à SUD éducation ont fait le bilan de la mise en place des Pial. La politique de mutualisation détruit l’inclusion scolaire car elle impose aux AESH de suivre plus d’élèves sur des temps moins importants en intervenant sur plusieurs écoles, collèges ou lycées. L’accompagnement est morcelé et ne répond pas aux besoins réels des élèves.

Être affecté·e dans un Pial, ça ne veut pas dire se taire et obéir ! Vous avez des droits, SUD éducation est présent pour vous aider à les faire respecter !

Communication avec la hiérarchie : toutes les consignes données par le ou la pilote du Pial doivent être données par écrit soit en vous remettant un écrit signé, soit via votre mail académique. L’administration n’a pas à communiquer avec vous par sms ou par téléphone à votre numéro personnel. Si le ou la coordo vous appelle, vous n’êtes pas contraint·es ni de répondre, ni d’écouter son message. Les consignes données oralement ou par sms n’ont aucune valeur.

Relation avec les familles : dans certains départements, l’administration interdit aux AESH de rencontrer les familles or vous avez le droit d’échanger avec les familles dans le cadre institutionnel. Comme les enseignant·es, vous pouvez échanger avec les familles dans le cadre de vos prérogatives via le carnet de correspondance, la messagerie professionnelle ou lors de rencontres dans l’école ou l’établissement scolaire.

SUD éducation vous conseille cependant de ne pas communiquer votre numéro de téléphone personnel ou votre adresse mail aux familles.

Lieu(x) de travail : l’administration n’a pas le droit de vous demander d’aller travailler, même ponctuellement, hors des écoles et établissements scolaires inscrits sur votre contrat.

Remboursement des frais de transports : En l’absence de moyen de transport public adapté à votre déplacement (absence de desserte à proximité du lieu de mission), vous serez alors indemnisé sur la base du tarif des indemnités kilométriques.

Emploi du temps : votre emploi du temps est annuel et le guide national des AESH établi par le ministère précise que “Dans la mesure du possible, il est organisé de manière continue”, c’est-à-dire sans “trous”. S’il y a des trous, vous êtes libre de vos occupations car vous n’êtes pas en service.

Le guide dit également qu’il “doit, dans la mesure du possible, tenir compte de vos contraintes personnelles (lieu de résidence, moyens de transport, second emploi).”

Changement dans l’emploi du temps : pour changer votre emploi du temps, l’administration doit vous notifier le changement par écrit le plus tôt possible, en tenant compte de vos contraintes personnelles. Comme votre emploi du temps est annuel, les changements ne peuvent intervenir trop souvent.

En cas d’absence d’un élève inférieure à 48h : l’administration peut vous demander d’accompagner un autre élève mais elle ne peut changer votre emploi du temps.

En cas d’absence d’un élève supérieure à 48h : l’administration peut vous proposer une modification provisoire de votre emploi du temps.

Tout changement des horaires ou du lieu de travail doit vous être proposé par écrit. Vous n’êtes tenu·e d’accepter un changement que l’on vous impose à l’oral ou par téléphone.

Pour défendre l’école inclusive et les conditions de travail des AESH !
Les AESH de SUD éducation réuni·es en stage de formation syndicale ont élaboré des revendications :
- pas plus de deux élèves en accompagnement et dans le respect des notifications de la MDPH ;
- un·e AESH par élève dans le 1er degré, deux dans le 2d degré seulement si cela est nécessaire (besoin de plus de 24 heures d’accompagnement par exemple) ;
- une affectation sur deux établissements au maximum seulement si cela est nécessaire.
 

Pas d’école inclusive, sans les AESH !

Pour construire l’école inclusive, il faut reconnaître que l’accompagnement des élèves en situation de handicap est un métier qui nécessite des compétences professionnelles. Les AESH de SUD éducation revendique :
- la création d’un métier d’Éducateur·trice scolaire spécialisé·e sous statut de fonctionnaire avec un temps plein d’accompagnement de 24h.
- l’augmentation du salaire et le versement de l’indemnité REP et REP+,
- une véritable formation, initiale et continue,
- la création de brigades de remplacement,
- des droits sociaux : la prise en charge intégrale des frais de déplacement, des frais de santé des agent·es par l’employeur et l’abrogation du jour de carence.
Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 17:25

La presse se fait l'écho d'un rapport à paraître de la Cour des comptes portant sur le remplacement des enseignant⋅es du second degré.

Ce rapport reprend l’ensemble des préconisations libérales qu’elle répète à longueur de rapports depuis des années. Son objectif est essentiellement comptable : pour la Cour, l'éducation coûte trop cher, et les enseignant⋅es seraient trop absent⋅es.

C’est évidemment faux. Les personnels enseignants sont, comparativement aux autres actifs et actives, bien plus présent⋅es sur leur lieu de travail. Cette rengaine relève d’une rhétorique infondée qui vise à livrer les enseignant⋅es à la vindicte populaire en les rendant responsables de la dégradation du service public d'éducation.

La Cour formule des préconisations qui relèvent à la fois de solutions libérales, comme l'explosion du cadre de l'obligation de service hebdomadaire ou la monovalence disciplinaire, et des solutions autoritaires telles que le renforcement du pouvoir hiérarchique. Rien de tout cela ne sera en mesure de régler la question des remplacements dans le second degré : les personnels se voient déjà imposer tant d'heures supplémentaires qu’il n'est plus possible de les absorber : des centaines de milliers d'heures supplémentaires prévues au budget ne sont plus consommées.

SUD éducation alerte en effet régulièrement sur le déficit chronique de moyens dans l’Éducation nationale. Depuis le début du quinquennat, ce sont ainsi plus de 7 000 postes que le gouvernement a supprimé dans le second degré, et près de mille qu’il s’apprête à supprimer. Revenir sur ces suppressions de postes et créer mille postes de remplaçant⋅es supplémentaires représenterait une augmentation du budget de l’éducation en 2022 de 0,67%.

Le service public d'éducation se dégrade d'année en année. Le projet de loi de finances 2022 accentue encore cette orientation, dans un contexte de crise sanitaire qui accroît la tension sur les moyens humains. Cette nouvelle attaque de la Cour des comptes contre les personnels d'éducation est irresponsable. SUD éducation revendique un plan d'urgence pour le service public d'éducation qui comporte les créations de postes nécessaires afin de garantir la continuité du service public d'éducation et de limiter les inégalités territoriales.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 17:24

L’adoption du budget 2022 à l’Assemblée nationale et l’annonce du nombre de postes ouverts aux concours de l’enseignement laisse craindre le pire pour l’avenir du service public d’éducation. Les conditions de travail se dégradent chaque année du fait des suppressions de postes.

 

Un budget insuffisant

L’annonce de la forte augmentation du budget de l’Éducation nationale par son ministre est à nuancer. Tout d’abord parce que l’inflation importante vient largement limiter l’impact de cette hausse.

Ensuite, si on mesure la dépense intérieure d’éducation en rapportant le budget au PIB, on observe que la part du PIB consacrée à l’éducation (hors période de crise sanitaire) n’a fait que baisser sous Blanquer puisqu’elle est passée de 6,8 % du PIB à 6,6 % du PIB.

Le gouvernement crée des postes à la Défense (+510 emplois), à l’Intérieur (+866 emplois), à la Justice (+720 emplois), mais pas dans l’Éducation.

 

Toujours moins d’enseignant·es

Depuis le début de son mandat, le ministre Blanquer a supprimé 7 900 postes dans le second degré, soit l’équivalent de 166 collèges.

À la rentrée 2022, le ministère prévoit une augmentation de 24 000 élèves. Pourtant 470 postes d’enseignant·es sont supprimés afin de financer 300 postes de CPE, 50 postes d’assistant·es de service social et d’infirmièr·es et 120 postes d’inspecteurs et inspectrices.

SUD éducation revendique la création de postes médico-sociaux et de CPE, néanmoins il est inacceptable que ces créations aient lieu au détriment des moyens d’enseignement. Cette méthode du “redéploiement” vise à mettre en concurrence les personnels pour les moyens.

Par ailleurs, la création de postes médico-sociaux ne suffira pas à permettre un recrutement à hauteur des besoins et rappelle la nécessité de revaloriser les salaires de ces personnels pour espérer pouvoir recruter des professionnel·les sur ces postes.

Les suppressions de postes dans le second degré depuis le début du mandat de Blanquer ont permis de dédoubler des classes de la grande section au CE1 en éducation prioritaire et de plafonner à 24 élèves par classe de la grande section au CE1 sans augmentation des moyens. La priorité au primaire annoncée par le ministre s’est donc faite au détriment de l’enseignement dans les collèges et les lycées.

On observe les conséquences de ces suppressions de postes sur le terrain puisque selon les territoires et selon les disciplines, les absences longues ne sont plus remplacées et certain·es élèves sont sans enseignant·es depuis le début de l’année scolaire. Ces manques sont particulièrement importants dans certaines matières professionnelles sacrifiées par le ministère.

Une diminution du nombre de postes aux concours

Le ministère annonce par ailleurs une diminution des postes aux concours de l’enseignement. Les 216 postes qui disparaissent aux concours externes du Capes concernent d’abord les mathématiques (132 postes en moins), puis les lettres (23 postes en moins), l’anglais (16 postes en moins), la physique chimie (10 postes en moins) et les SES (5 postes en moins). En documentation, on observe une baisse de 10 %. Le nombre de postes ouverts à l’agrégation reste stable. Cette baisse du nombre de postes au Capes conduit à une augmentation du nombre d’élèves par classe, à compromettre les remplacements et à faire diminuer le nombre d’enseignant·es fonctionnaires dans les établissements d’éducation prioritaire où les agrégé·es sont moins nombreux.

Le ministre Blanquer impose le modèle d’un enseignement à deux vitesses avec le remplacement progressif des enseignant·es fonctionnaires en éducation prioritaire par des enseignant·es non-titulaires, moins formé·es et plus précaires.

 

AESH : des augmentations en trompe-l’oeil

Le budget 2022 prévoit la création de 4 000 postes d’AESH, néanmoins cela correspond uniquement au volume de personnels AESH qui accéderont à la CDIsation après 6 ans de travail en CDD et qui étaient auparavant rémunéré·es sur les budgets des établissements.

 

Le privé, grand gagnant du quinquennat Blanquer

L’enseignement privé va bénéficier d’une augmentation des versements de l’État de 3 %. L’augmentation des programmes du privé est deux fois supérieure à celle du secteur public. Si le ministre Blanquer est indifférent aux manques de remplaçant·es dans le service public d’éducation, il est particulièrement attentif à cette question quand il s’agit de l’enseignement privé puisque les dépenses de remplacement augmenteront de 8 millions à la rentrée prochaine dans le privé. De même, la loi pour l’école de la confiance, qui prévoyait rendre obligatoire la scolarité à partir de 3 ans, a permis un transfert des moyens (100 millions d’euros) du public au privé afin de prendre en charge l’ouverture d’école maternelle privées.

Pour SUD éducation, ce budget 2022 est inacceptable. SUD éducation revendique un plan d’urgence pour l’éducation afin d’imposer les ouvertures de postes nécessaires au service public d’éducation.

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61
3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 17:24

Les initiatives unitaires se multiplient contre les candidat·es d’extrême droite à l’élection présidentielle de 2022. D’abord à Nantes puis à Genève et à Marseille, c’est au tour de la région parisienne de se mobiliser contre la tenue du meeting d’Eric Zemmour le 5 décembre prochain.

SUD éducation appelle tous les personnels à se mobiliser non seulement contre Eric Zemmour, mais aussi contre Marine Le Pen et contre tou·tes les candidat·es qui portent des idées d’extrême droite, partout où ils et elles iront.

La lutte contre l’extrême droite est un combat syndical car le rôle d’un syndicat de l’éducation est de défendre les intérêts matériels et moraux des personnels, or l’extrême droite porte un projet de société et des propositions qui leur sont radicalement opposés.

L’extrême droite porte une vision autoritaire et décliniste de l’école. Pour diffuser leurs idées nauséabondes et diviser la société, Le Pen et Zemmour ciblent des boucs-émissaires : les personnes immigré·es, musulmanes, juives, LGBTI mais aussi les personnes privé·es d’emploi et les habitant·es des quartiers populaires. Leur projet, c’est la généralisation des inégalités et injustices.

Au contraire SUD éducation porte des valeurs d’égalité et de vivre-ensemble en luttant contre les discriminations, pour la justice sociale et environnementale.

L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir serait une catastrophe pour notre société, pour l’école, pour les élèves et pour les personnels. Ne les laissons pas faire !

SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser dans tous les départements contre la tenue des initiatives de l’extrême droite (meeting, rencontre sur les marchés…)

Partager cet article
Repost0
Published by SUD 61