29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 13:53

Déclaration préalable de SUD éducation au CTSD du 29 juin 2020

Les fermetures d’écoles se sont multipliées ces derniers jours, à Paris, Lyon, Toulouse, en Seine-Maritime et ailleurs pour cause de covid sans que l’administration communique jamais de manière transparente. La hiérarchie va jusqu’à refuser de fermer les écoles. Au lieu de renforcer les moyens de prévention et de dépistage, le ministère préfère couler une chape de plomb sur les écoles et les établissements où des cas de Covid-19 sont diagnostiqués. Le Conseil scientifique déclare qu’une « reprise de l’épidémie, qui pourrait intervenir ces prochaines semaines ou mois » n’est pas à exclure, et l’OMS s’inquiète de la recrudescence de nouveaux cas dans le monde et en Europe. Pour SUD éducation, ce sont autant d’indicateurs qui devraient inciter le ministre et son gouvernement à la plus grande prudence, ainsi qu’à travailler à un plan de préparation de la rentrée scolaire 2020-2021. Ce plan doit nécessairement prendre en compte l’impératif sanitaire, et prévoir un investissement massif notamment dans le recrutement de personnels.

Par ailleurs, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi créant la fonction de directrice ou de directeur d’école. SUD éducation, avec d’autres organisations syndicales, avait dénoncé avec force cette proposition de loi. La députée à l’origine de la proposition a dû renoncer à créer un corps de directeurs et directrices d’école : même si leurs tâches risquent d’être plus nombreuses, ils et elles ne deviendront heureusement pas les supérieur-e-s hiérarchiques des autres enseignant-e-s. En revanche, la pression sur ces personnels se fera encore plus forte, puisque que la loi ne prévoit pas plus de décharge, ni aide administrative. Néanmoins un certain nombre de points demeurent en suspens car ils sont renvoyés à la rédaction de décrets ultérieurs pour en définir les contours. Notamment, la disposition introduisant une délégation de la part du DASEN aux directeur-rice-s pour certains actes de gestions, appellera une grande vigilance quant aux missions supplémentaires qui seront confiées aux collègues directeur-rice-s et qui seraient susceptibles d’engager leur responsabilité. SUD éducation dénonce l’ensemble de ce projet qui viendra dégrader encore plus les conditions de travail des personnels du premier degré.

Enfin pour une école à la hauteur des besoins des élèves, il est nécessaire qu’aux moyens « habituels » s’ajoutent ceux qui permettent d’assurer un suivi dans de bonnes conditions pour tou-tes les élèves : prises en charge des élèves dans des groupes classes allégés, travaux en petits groupes, suivis par les équipes pluri professionnelles, etc. Les dégradations sanitaires et sociales qui ont eu lieu durant la période et qui seront malheureusement une réalité aussi à la rentrée justifient avant toute chose que les actions des médecins, des infirmier.es, des psychologues et des assistant.es de service social soient renforcées. Nous demandons également que le plan d’investissement intègre les questions de bâti scolaire et d’équipement (notamment sanitaires, lavabos…), la crise ayant révélé des manques criants et inacceptables de ce point de vue. La période de crise a révélé et creusé les inégalités scolaires et sociales. Les équipes doivent avoir les moyens d’y faire face et de les prendre en charge.

 

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28 juin 2020 7 28 /06 /juin /2020 15:51
Direction d’école : encore un recul du gouvernement de loi direction d’école

Communiqué de SUD éducation - vendredi 26 juin 2020

L’Assemblée nationale a adopté en première lecture la proposition de loi créant la fonction de directrice ou de directeur d’école. SUD éducation, avec d’autres organisations syndicales, avait dénoncé avec force cette proposition de loi qui concrétisait les obsessions du ministre de l’Éducation nationale, ce dernier avait d’ailleurs déjà dû reculer face à la forte mobilisation des personnels lors de l’examen de la loi Blanquer.

La députée Cécile Rilhac, à l’origine de la proposition, a dû renoncer à créer un corps de directeurs et directrices d’école : même si leurs tâches risquent d’être plus nombreuses, ils et elles ne deviendront heureusement pas les supérieur-e-s hiérarchiques des autres enseignant-e-s. En revanche, la pression sur ces personnels se fera encore plus forte, puisque que la loi ne prévoit pas plus de décharge, ni aide administrative.

Néanmoins un certain nombre de points demeurent en suspens car ils sont renvoyés à la rédaction de décrets ultérieurs pour en définir les contours. Notamment, la disposition introduisant une délégation de la part du DASEN aux directeur-rice-s pour certains actes de gestions, appellera une grande vigilance quant aux missions supplémentaires qui seront confiées aux collègues directeur-rice-s et qui seraient susceptibles d’engager leur responsabilité.

De nouveau, dans ce chantier qu’il tient à tout prix à voir aboutir depuis plusieurs années, le gouvernement est contraint de reculer face à la contestation des personnels.

SUD éducation dénonce l’ensemble de ce projet qui viendra dégrader encore plus les conditions de travail des personnels du premier degré.
Pour SUD éducation, cette proposition de loi doit être retirée sans délai, et le ministère doit travailler immédiatement à l’amélioration des conditions de travail des personnels. Cela passe notamment par des recrutements de personnels, une baisse générale des effectifs en classe, l’allègement des tâches administratives. C’est ainsi qu’il sera possible de garantir un fonctionnement démocratique dans les écoles, condition nécessaire à un service public d’éducation émancipateur pour tou-te-s les élèves.

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28 juin 2020 7 28 /06 /juin /2020 15:48
Recrudescence de cas de Covid-19 dans les écoles : SUD éducation exige des garanties pour la santé des personnels

Communiqué de presse - vendredi 26 juin 2020

Le ministre Blanquer veut faire croire que les élèves comme les personnels peuvent retourner sur leurs lieux de travail sans précautions. Il pérore d’un plateau de média à l’autre, et répète à qui veut l’entendre que les risques sont désormais négligeables.
Pourtant, les fermetures d’écoles se sont multipliées ces derniers jours, à Paris, Lyon, Toulouse, en Seine-Maritime… sans que l’administration communique jamais de manière transparente. Dans certaines circonscriptions, la hiérarchie va jusqu’à refuser de fermer les écoles.

Depuis le début de la crise sanitaire, SUD éducation dénonce l’indigence de la médecine de prévention ainsi que de la médecine scolaire. Au lieu de renforcer les moyens de prévention et de dépistage, le ministère préfère couler une chape de plomb sur les écoles et les établissements où des cas de Covid-19 sont diagnostiqués.

SUD éducation exige que toutes les garanties sanitaires soient données aux personnels et que les équipes soient systématiquement associées aux décisions les concernant. Le ministre Blanquer porte directement la responsabilité des contaminations qui ont lieu dans les écoles et établissements.

Le Conseil scientifique déclare qu’une « reprise de l’épidémie, qui pourrait intervenir ces prochaines semaines ou mois » n’est pas à exclure, et l’OMS s’inquiète de la recrudescence de nouveaux cas dans le monde et en Europe. Pour SUD éducation, ce sont autant d’indicateurs qui devraient inciter le ministre et son gouvernement à la plus grande prudence, ainsi qu’à travailler à un plan de préparation de la rentrée scolaire 2020-2021. Ce plan doit nécessairement prendre en compte l’impératif sanitaire, et prévoir un investissement massif notamment dans le recrutement de personnels.

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28 juin 2020 7 28 /06 /juin /2020 15:46

Communiqué de SUD éducation - jeudi 25 juin 2020

Suspendu depuis le 10 février suite à son interpellation lors du piquet de grève qui a eu lieu au lycée Marie Curie à Strasbourg le jeudi 6 février contre les E3C, Yann, AED et adhérent à Sud éducation, est convoqué le mercredi 1er juillet à 10H à une commission consultative paritaire. 

Après avoir consulté le dossier à deux reprises, il apparaît que celui-ci repose sur une énonciation lacunaire et incohérente des faits reprochés à Yann. A nouveau, nous constatons que le rapport des faits repose davantage sur une description d’un contexte, certes tendu, mais qui ne saurait en aucun cas être de la responsabilité de notre camarade. En effet, c’est seulement après l’intervention de la police à la demande du proviseur que la situation s’est considérablement détériorée ce jour-là. 
En définitive, les faits reprochés à Yann visent à criminaliser la tenue d’un piquet de grève devant le lycée, comme cela a été le cas à Melle, Clermont-Ferrand ou Cahors.

Malgré nos communiqués en ce sens et le soutien de l’intersyndicale locale et nationale, la procédure suit son cours. 

Pour SUD éducation, il ne fait aucun doute que la procédure disciplinaire à l’encontre de Yann s’inscrit dans un contexte national de répression contre tous les personnels qui se sont opposés à la tenue des E3C. 

SUD éducation exige l’abandon immédiat de la procédure en cours contre Yann, ainsi que celles menées à l’encontre des personnels mobilisé-e-s contre les réformes Blanquer. 

SUD éducation appelle les personnels à participer aux initiatives décidées localement (pétitions, rassemblements…), à commencer par le rassemblement appelé par l’intersyndicale local le 1er juillet à 9h. La fédération SUD éducation sera représentée pour y exprimer le soutien de l’ensemble de la fédération à notre camarade.


 

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28 juin 2020 7 28 /06 /juin /2020 15:41
Relaxe pour Selim, Barth, Victor et Ayoub ! Tou-te-s le 29 juin à 12h30 au tribunal de nanterre !

Communiqué unitaire - jeudi 25 juin 202

La rentrée de l’année 2019 a été marquée, comme c’est le cas depuis de nombreuses années à Nanterre, par une campagne syndicale permettant l’inscription des lycéen-ne-s et des étudiant-e-s refusé-e-s à l’université. Pendant plusieurs mois, les sans-fac et les militant-e-s de l’UNEF se sont organisé-e-s pour faire entendre les revendications de celles et ceux qui font les frais de la sélection, dénoncée depuis des années par les étudiant-e-s et de nombreux enseignant-e-s mais appliquée avec zèle par les présidences d’Université.

Le 7 octobre 2019, la présidence de Nanterre a bafoué la démocratie la plus élémentaire en réunissant un Conseil de la Formation et de la Vie Universitaire (CFVU) sans convoquer une partie des élus étudiants, dont Barth et Victor. Les deux élus ont été empêchés physiquement, par des vigiles de l’université, de pénétrer dans le bâtiment où la réunion devait se tenir, ceci constitue une entrave à l’exercice de leur mandat syndical pour lequel ils ont été élus. Ils étaient accompagnés par des sans-fac qui se trouvaient encore, un mois après la rentrée, sans affectation dans l’enseignement supérieur et par d’autres militant-e-s de l’UNEF. C’est à l’issue de cet évènement que 4 de nos camarades, Ayoub, Barth, Selim et Victor, se sont trouvés convoqués au commissariat sur des accusations des vigiles qui avaient repoussé les étudiant-e-s. Ils ont été placés en garde à vue et à l’issue de celle-ci, ils ont été convoqués le 29 juin au Tribunal de Grande Instance de Nanterre.
Ce n’est pas la première fois que la présidence de l’université de Nanterre s’en prend à des syndicalistes puisqu’elle a déjà tenté, en 2019, d’exclure de l’établissement deux militants de l’UNEF qui ont été relaxés après avoir été entendus en section disciplinaire. Alors que ce sont des désaccords politiques qui opposent la présidence de Nanterre, soumise aux directives du gouvernement et des réformes sélectives, et les syndicalistes, qui revendiquent une université gratuite et ouverte à tou-te-s, la Présidence de Nanterre décide d’entamer des procédures judiciaires, en portant devant le Tribunal des fausses accusations contre des étudiants syndicalistes. Ces attaques s’inscrivent dans un contexte de mesures antisociales qui dégradent les services publics, citons notamment la loi LPPR. Le contexte est aussi celui de la remise en cause des libertés démocratiques et de la répression contre toutes celles et tous ceux qui s’opposent à ces attaques.
Ces poursuites judiciaires sont inacceptables et Ayoub, Barth, Selim et Victor n’ont rien à faire dans un tribunal. Nous exigeons la relaxe de nos 4 camarades et nous mettrons les moyens nécessaires pour être le plus nombreuses et nombreux possible devant le tribunal de Nanterre le 29 juin à 12h30 pour les soutenir.

L’événement pour le rassemblement du 29 juin à 12h30 devant le TGI de Nanterre : https://facebook.com/events/s/poursuivis-pour-avoir-defendu-/561776174508083/?ti=icl

La caisse de soutien pour soutenir les frais d’avocats : http://www.lepotsolidaire.fr/pot/h937o6r5

Liste signataires mise à jour :
- UNEF
- Solidaires étudiant.e.s
- Solidaires Union Syndicale
- Solidaires étudiant.e.s Nanterre
- CGT Hauts-de-Seine
- CGT Nanterre
- CGT RATP Asnières
- CGT Educ’action 92
- CGT Educ’action 95
- Solidaires 92
- Sud PTT
- Sud éducation
- FIDL
- UNL
- FSU 92
- L’union fait la Force
- Quilombo
- Front Social 92
- l’ARENE Nanterre
- Génération-s Université Paris Nanterre
- La France Insoumise Nanterre
- Parti Ouvrier Indépendant Démocratique
- Gauche démocratique et sociale
- Mouvement Jeunes Communistes de France 92
- Pour une écologie populaire et sociale
- Jeunesse Révolution
- Nouveau Parti Anticapitaliste
- Nouveau Parti Anticapitaliste 92
- Les Jeunes Insoumis-es
- La France Insoumise 92
- Parti communiste France 92
- Soutenu Par : Elsa Faucillon, Olivier Besancenot, Nathalie Arthaud, Jean Pierre Mercier, Éric Coquerel, Gaël Quirante

 


 

 

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28 juin 2020 7 28 /06 /juin /2020 15:38
Répression à Melle (79) : une décision illégale et inacceptable de l’administration

Communiqué SUD éducation - jeudi 25 juin 202

La répression anti-syndicale se poursuit à Melle (79). Pour s’être mobilisé-e-s contre la mise en œuvre du bac Blanquer et en particulier des E3C, trois enseignant-e-s du lycée Desfontaines, adhérent-e-s de SUD éducation se sont vu notifier des suspensions les 10, 11 et 12 mars. Dès la fin du confinement, le 15 mai, les enquêtes administratives ont repris, sans que la nature de la procédure en cours ne soit jamais précisée par l’administration. 

Une nouvelle étape a été franchie : le 22 juin, les camarades ont reçu des notifications de prolongation de leur suspension pour quatre nouveaux mois. Cette décision administrative est inédite, inacceptable et manifestement illégale. 

SUD éducation apporte un soutien total aux camarades réprimé-e-s et revendique : 
 -leur réintégration immédiate
 -l’abandon immédiat des procédure disciplinaires 

Pour SUD éducation, la situation à Melle est révélatrice d’une gestion autoritaire des personnels par le ministère, qui traite la contestation sur le plan disciplinaire. 

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25 juin 2020 4 25 /06 /juin /2020 12:34
A travers les “vacances apprenantes”, Blanquer étend sa vision autoritaire et réactionnaire à l’éducation populaire

Communiqué de SUD éducation - mardi 23 juin 2020

Blanquer semble vouloir étendre la main sur l’éducation populaire en proposant le dispositif de “vacances apprenantes” (classes ouvertes, école buissonnière, colonies apprenantes et loisirs apprenants) avec un budget de plus de 200 millions d’euros pour 700 000 élèves, voire un million dans les projections les plus maximalistes du ministre.

Pour vendre les « vacances apprenantes », le ministre de l’Éducation nationale instrumentalise la crise sanitaire en évoquant le retard pris par les élèves « décrocheurs ». Rappelons que durant le confinement aucune nouvelle notion n’était censée être abordée et qu’il est question de remédiation de septembre jusqu’aux vacances de la Toussaint pour tou-te-s les élèves. SUD éducation revendique également un allégement des programmes pour la rentrée.

Le ministre Blanquer prétend agir en faveur des classes populaires par cette nouvelle mesure. Mais rappelons que dans le même temps, les moyens d’encadrement continuent de baisser dans l’éducation prioritaire. Cette dernière est d’ailleurs dans le viseur du ministre, dans la foulée du rapport Mathiot-Azéma, qui a pour objet d’aboutir à la suppression pure et simple des REP.

Le projet de Jean-Michel Blanquer est excessivement ambitieux : il veut toucher 700 000 élèves mais ne semble pas s’être préoccupé du personnel qui encadrera tou-te-s les élèves. Pour l’école ouverte, Il estime que 25 000 personnes seraient nécessaires pour encadrer les 400 000 élèves attendu-e-s sur 2500 établissements scolaires ouverts pendant l’été. Les enseignant-e-s pourront-ils et elles refuser sans subir de pression ? Le volontariat pourra-t-il être maintenu avec de tels effectifs ?
Une fois de plus, Blanquer lance un projet sans l’avoir anticipé. Les personnels enseignants du 1er degré vont se retrouver une fois de plus avec une surcharge de travail due à l’organisation des “vacances apprenantes”, sans respect pour le travail fourni tout au long de l’année.

Blanquer étend son empire sur l’éducation populaire en imposant ses conditions aux associations qui s’associeraient au dispositif : obtention d’un label avec des subventions contre des cours, des activités scolaires, des contenus éducatifs. Il accorde un pouvoir supplémentaires aux DASEN qui auront en charge la labellisation des séjours proposés par les acteurs du secteur comme les colonies, les centres de loisirs, les associations d’éducation populaire, collectivités territoriales, structures privées, comités d’entreprise. Bien sûr, ce sont les associations dont le ministre est proche, comme “Agir pour l’école”, qui tireront leur épingle du jeu.

SUD éducation dénonce la mainmise de Blanquer sur l’éducation populaire. En imposant sa vision autoritaire de l’école, Blanquer semble vouloir détourner les colonies de vacances de ce qu’elles sont à savoir une autre forme d’apprentissage et semble déterminé à mettre fin à plus d’un siècle de pensées et d’actions sociales.

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25 juin 2020 4 25 /06 /juin /2020 12:32
Communiqué intersyndical voie professionnelle - lundi 22 juin 2020

Les organisations syndicales de la voie pro, CGT Éduc’action,SE UNSA, SNALC, SNETAA FO,SNUEP FSU, SUD Éducation se sont réunies pour faire le bilan de la période de crise sanitaire que nous venons de vivre et sur les mesures nécessaires pour la préparation de la rentrée.
Elles font le constat que les élèves de LP ont plus que les autres pâti de la fermeture des établissements et des difficultés liées à la mise en œuvre de la continuité pédagogique.
En effet, ces élèves dont une majorité est issue des milieux populaires et confrontée à des difficultés économiques, sociales et familiales sont parmi les principales victimes de la fracture numérique et un grand nombre d’entre eux•elles sont aujourd’hui décrocheur•euses.
La crise sanitaire a mis en exergue et renforcé des inégalités qu’il est urgent de corriger.
La voie professionnelle comporte des spécificités telles que des cours en « atelier » et des périodes de formation en entreprises, qui ont été totalement interrompues pendant toute la période de fermeture des établissements et dont l’absence est aujourd’hui pénalisante pour la suite de leur scolarité. La période de confinement a généré la perte de nombreuses heures d’enseignement disciplinaire à laquelle il va falloir remédier.
La formation professionnelle sous statut scolaire possède des atouts qu’il s’agit de renforcer pour préparer les jeunes aux formations diplômantes de niveau 3 et 4 que sont les CAP et les Bac pro et leur permettre d’aborder et de finaliser un parcours professionnel diplômant de qualité.
Il faut remettre en question les familles de métiers, il faut redonner du temps à l’enseignement disciplinaire pour rattraper le retard pris dans les cursus menant aux diplômes. Ce temps peut être trouvé par l’allègement des dispositifs introduits par la réforme de la voie professionnelle.
Afin de garantir une solution au plus grand nombre, il est indispensable aujourd’hui d’augmenter les capacités d’accueil dans de nombreuses filières,notamment pour tou•tes les jeunes qui espéraient se tourner vers l’apprentissage et qui ne trouveront pas d’employeur en raison de la crise économique.
Par conséquent, cette augmentation des capacités d’accueil demande des moyens humains qui se traduisent par plus de personnels présents dans les établissements, à tous les niveaux. Ces postes doivent être budgétaires. Le recrutement de personnels sous statut de fonctionnaire est en effet indispensable et un plan de titularisation de tou•tes les contractuel•les permettrait de répondre à cette exigence, sachant que 40% des contractuel•les enseignant•es sont dans la voie pro. Il s’agit par ailleurs de rendre possible les dédoublements de classe qui permettront d’améliorer les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels.
C’est pourquoi l’ensemble des Organisations syndicales signataires conviennent de s’adresser au ministre afin de lui demander un engagement et des moyens pour la voie professionnelle.

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25 juin 2020 4 25 /06 /juin /2020 12:31
Conseil supérieur des programmes du lycée professionnel : compte-rendu de SUD éducation

Communiqué de SUD éducation - lundi 22 juin 2020

SUD éducation a participé le vendredi 19 juin à une audience en multilatérale au Conseil supérieur des programmes au sujet du bilan des programmes de seconde et de CAP en lycée professionnel, et pour anticiper la rentrée de l’an prochain.

Il est à noter en préalable que le ministère de l’Éducation nationale ne semble pas mettre à disposition des locaux d’une capacité supérieure à 10 places et qu’en conséquence ces réunions sont limitées à un-e seul-e représentant-e par organisation syndicale… ce qui n’a pour autant pas garanti la distanciation physique entre les participant-e-s qui ont dû porter un masque durant la réunion. Cela en dit long sur la considération qui est portée tant au CSP qu’aux organisations syndicales qui portent la voix des personnels.

Nous avons rappelé notre opposition à la réforme du lycée professionnel qui, en réduisant drastiquement les horaires disciplinaires, induit une réduction à portion congrue du contenu des programmes.

Enfin, l’examen des programmes ne peut se faire qu’à l’aune du manque de moyens et de l’effet d’aubaine que représente cette réforme en termes de suppressions de postes.

Nous avons pointé la difficulté particulière de mise en œuvre de la co-intervention ainsi que les effets pervers du morcellement entre différents dispositifs (consolidation, AP, chef d’œuvre, co-intervention…), qui tout en réduisant drastiquement les heures disciplinaires constituent un casse-tête de composition des emplois du temps et des services et conduisent des enseignant-e-s à prendre en charge des groupes d’élèves uniquement sur une partie de ces heures, sans connaître les élèves car n’ayant pas la classe en charge par ailleurs.

Concernant les programmes, bien que cette année ait été tronquée, elle a laissé entrevoir la difficulté à boucler les programmes et plusieurs incohérences comme par exemple l’étude du langage Scratch en CAP et Python en Bac pro. Si le premier est plus accessible et ludique, cela complique les passerelles du CAP vers le Bac Pro.

Pour SUD éducation, il est urgent de revenir sur cette réforme néfaste afin de retrouver une réelle ambition éducative.

Enfin, SUD éducation a rappelé l’envoi de son courrier concernant la nécessité d’aménager au plus vite les programmes sur l’année prochaine, pour tenir compte des inégalités qui se sont accrues pendant la période de confinement.


 

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25 juin 2020 4 25 /06 /juin /2020 12:29
Mascarade au Ministère ! Et dans la rue, la colère !

Communiqué du Comité de mobilisation des coordinations nationales des Facs et labos en lutte et l’intersyndicale ESR - samedi 20 juin 2020

Vendredi 19 juin, à 6h45, après 20h de séance, le CNESER a rendu un avis favorable à la Loi de Programmation Plurinannuelle de la Recherche (LPPR) dans une salle vidée de la plupart des représentant·es, avec seulement 55% des voix.

Alors que seulement un tiers des amendements sur le projet de loi LPPR avaient été examinés après une journée entière de débats, le ministère a refusé de reconvoquer le CNESER la semaine suivante pour achever l’examen du projet de loi dans de bonnes conditions. C’est une marque de plus du mépris de Frédérique Vidal pour la concertation sociale et plus largement pour les étudiant·es, les travailleuses et travailleurs de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. C’est une preuve aussi, s’il en fallait encore, de la précipitation dans laquelle le MESRI impose l’adoption de ce texte largement dénoncé par la communauté universitaire.

Vendredi 19 juin, la séance prévue du Comité Technique du ministère n’a pu se tenir grâce au boycott de plusieurs organisations syndicales qui protestaient contre l’adoption à marche forcée de ce projet de loi. La tenue de ce comité est reportée au jeudi 25 juin et nous serons là pour exiger le retrait de la LPPR et un plan massif de recrutements et de financements pérennes.

Le comité de mobilisation nationale Facs et labos en lutte et les organisations syndicales, appellent à un rassemblement le jeudi 25 juin durant le CT-MESRI contre la précarité, contre la casse de notre service public de l’enseignement et de la recherche, pour une université ouverte à toutes et tous !

Le rassemblement se déroulera dans le 13ème à partir de 13h, les détails seront communiqués en début de semaine.

Nous appellerons également à une mobilisation lors de la présentation de la LPPR au conseil des ministres le 8 juillet prochain.

Le Comité de mobilisation des coordinations nationales des Facs et labos en lutte et
l’intersyndicale ESR : SNTRS-CGT, CGT FERC Sup, CGT Inrae, SUD éducation, SUD
Recherche EPST, Solidaires Étudiant-e-s, L’Alternative, UNEF, Snesup-FSU, SNCS-FSU,
SNEP-FSU, Snasub-FSU, FO ESR.

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