25 août 2021 3 25 /08 /août /2021 12:07

Le ministère de l'éducation nationale vient de faire paraître un décret et un arrêté relatifs à la rémunération des AESH au Journal officiel. Cela fait suite aux annonces faites en juin dans le cadre des conclusions du Grenelle de l'octroi d'une enveloppe budgétaire consacrée au salaire des personnels accompagnant-e-s.

Que prévoient ces deux textes ?

Le salaire est calculé sur la base d'un indice de rémunération, multiplié à un point d'indice et rapporté à la quotité de travail de l'agent-e. Jusqu'alors une grille de revalorisation indiciaire était annexée à la circulaire Cadre de gestion du 5 juin 2019 mais sans que celle-ci s'applique de fait pour les personnels : chaque académie avait la latitude de faire à sa sauce. Le décret n°2021-1106 du 23 août 2021 impose donc une grille de revalorisation indiciaire sur tout le territoire. Elle est précisée par l'arrêté du 23 août 2021 relatif à l'échelonnement indiciaire des accompagnant-e-s des élèves en situation de handicap et comprend 11 échelons. Le passage d'un échelon à l'autre s'effectuera tous les trois ans. Les personnels AESH ne seront pas reclassé-e-s à un indice inférieur à leur échelon actuel.

Au 1er septembre, date de son entrée en vigueur, les indices de rémunération de l'ensemble des personnels devront donc être revalorisés selon le schéma suivant :
- au premier CDD de trois ans : échelon 1 correspondant à l'indice brut 359 (indice majoré 335) pour un traitement net de 1 335 euros pour un temps plein et 814 euros pour un 61%,
- au second CDD de trois ans : échelon 2 correspondant à l'indice brut 374 (indice majoré 345) pour un traitement net de 1 374 euros pour un temps plein et 838 euros pour un 61%,
- à la signature du CDI, soit six ans d'ancienneté : échelon 3 correspondant à l'indice brut 388 (indice majoré 355) pour un traitement net de 1 413 euros pour un temps plein et 861 euros pour un 61%.

Nouvelle grille salariale : cliquer ci-dessous

https://www.sudeducation.org/communiques/revalorisation-des-aeh-des-mesures-toujours-insuffisantes/

 

435

1733€

1057€

 

On voit bien avec cette nouvelle grille de rémunération que les bas salaires sont la conséquence des temps incomplets imposés ! Pour augmenter les salaires des AESH, il faut reconnaître que 24h d'accompagnement c'est un temps plein avec une rémunération à 100% ! Au traitement annoncé dans cette grille, il faut ajouter diverses indemnités qui s'ajoutent (Indemnité de résidence, supplément familial de traitement...) Par ailleurs SUD éducation continue, avec les personnels AESH syndiqué-e-s et non-syndiqué-e-s, ses actions en justice pour obtenir l'indemnité REP pour les AESH.

Et maintenant il faut poursuivre la mobilisation !

Ces augmentations sont minimalistes et bien loin des revendications des AESH. Cependant si le ministre Blanquer s'est senti dans l'obligation d'annoncer cette revalorisation alors que tout était au point mort depuis des mois, c'est bien grâce à la mobilisation sans précédent des personnels AESH des 8 avril et 3 juin dernier ! Celle-ci doit se poursuivre car il y a encore beaucoup de choses à gagner et ces annonces ne doivent pas nous faire oublier que cette rentrée sera marquée par la généralisation des PIAL sur l'ensemble du territoire.

Pour gagner de nouveaux droits, un statut de la Fonction publique, une réelle augmentation de salaire, une reconnaissance d'un temps plein à 24h d'accompagnement, contre les PIAL et la mutualisation des moyens, SUD éducation se tient aux côtés des personnels AESH pour construire la suite de la mobilisation !

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25 août 2021 3 25 /08 /août /2021 12:03
Ce communiqué a été publié le 20/08/2021

Appel à se mobiliser dès la rentrée, à se mettre en grève le 23 septembre et à préparer la mobilisation interprofessionnelle

L’École a été soumise à rude épreuve et les personnels ont terminé l’année dans un état de fatigue rarement atteint.

La rentrée 2021 est de nouveau marquée par le manque d’anticipation et la confusion de la politique suivie face à la poursuite de la crise sanitaire. Par ailleurs, alors que cette rentrée aurait nécessité la mise en place d’un plan d’urgence et la création massive de postes pour l’éducation dans un contexte qui a rendu plus compliquée la progression des apprentissages, le ministère poursuit une politique qui va à rebours des besoins du service public :

- refus de créer un collectif budgétaire pour la création de postes d’enseignant.es, de CPE, AED, AESH, de PsyEN, de RASED, de personnels administratifs, techniques, santé et sociaux dans les écoles, les établissements et les services pour répondre aux besoins et annuler les suppressions de postes notamment dans le 2d degré où le déploiement d’heures supplémentaires est une réponse inadaptée

- publication de la circulaire de rentrée sans qu’aucune concertation préalable n’ait été organisée. De plus, son contenu relève davantage de la promotion de la politique ministérielle.

Encore une fois, le ministre est dans le déni de réalité en refusant de prendre les mesures nécessaires. Cette absence d’anticipation et de prise de décisions est irresponsable au regard des enjeux de gestion et de sortie de crise.

Les annonces du Grenelle ont confirmé qu’il n’y aurait pas de loi de programmation pluriannuelle. Un renoncement de plus qui ne répond pas aux attentes salariales des personnels et en exclut la majorité. Au-delà de la deuxième tranche de la prime d’attractivité, très insuffisante pour rattraper les retards, il est bien difficile de voir de quelconques perspectives de revalorisation pour les années à venir. Il est urgent d’augmenter les salaires de tous les personnels.

Nos organisations dénoncent l’ensemble de ces mesures qui tournent le dos à la priorité à l’éducation et cherchent à transformer en profondeur les métiers dans le sens de contraintes supplémentaires sur les personnels : projet de création d’un emploi fonctionnel de directeur d’école et de hiérarchies intermédiaires, pilotage par l’évaluation. Nous ne pouvons accepter de tels reculs.

Nos organisations refusent la généralisation du contrôle continu et demandent le rétablissement du baccalauréat national pour la session 2022, avec des épreuves nationales, terminales et anonymes.

Nos organisations appellent la profession à se mobiliser dès la prérentrée afin d’exiger un plan d’urgence pour le service public d’Éducation. Notre École ne peut fonctionner sans moyens supplémentaires et sans personnels revalorisés et reconnus dans leurs expertises professionnelles.

Elles appellent les personnels à se réunir dès les premiers jours de la rentrée, y compris avec les parents d’élèves, pour lister les revendications et organiser les mobilisations nécessaires. Nos organisations soutiendront toutes ces actions qui doivent permettre de préparer une action nationale d’ampleur. Elles appellent les personnels à la grève le 23 septembre. Elles appelleront à poursuivre ces actions, en particulier dans le cadre d’une mobilisation interprofessionnelle.

 
 
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25 août 2021 3 25 /08 /août /2021 12:02
Rentrée 2021 : à 10 jours de l’échéance, le ministère flou et les mesures insuffisantes

Les personnels ont fait leur rentrée à Mayotte ce 23 août, dans une situation sanitaire très dégradée, tandis qu’un confinement similaire à celui de la deuxième vague de l’épidémie est mis en place en Guadeloupe et Martinique. Le taux d’incidence chez les mineur-e-s est largement supérieur à ce qu’il était il y a douze mois. Pour autant, le ministère n’a communiqué aucune information aux personnels, se contentant de réserver des déclarations floues à la presse.

SUD éducation revendique la publication des critères de gradation du protocole sanitaire

Au vu d’un certain nombre de données concernant le variant Delta, cela a de quoi inquiéter.

Rappelons que le protocole sanitaire prévoit une gradation des mesures du protocole sanitaire en quatre catégories, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. Il n’existe aucun critère qui détermine le passage d’un niveau de mesures à un autre : cette décision est donc prise uniquement en fonction de la volonté du ministre Blanquer. Ce dernier a ainsi annoncé par voie de presse que les écoles et établissements appliqueraient le niveau 2 du protocole quelle que soit leur situation géographique. Pourtant, l’épidémie sévit de manière très différenciée selon les régions et départements. La décision du ministre a donc plus à voir avec un effet d’affichage que la volonté de préserver la santé des personnels, des élèves, et de leur famille. L’absence de critères publics justifiant le passage d’un niveau à un autre est d’autant plus inquiétante pour les personnels qui ont vu l’an passé l’apparition de clusters sur leurs lieux de travail sans que l’administration ne prenne de mesures adaptées à la gravité de la situation.

Niveau 2 : des mesures encore insuffisantes

Le protocole sanitaire est excessivement laconique au sujet de l’organisation des enseignements Au niveau 2 du protocole, aucun dédoublement n’est prévu.

→ Les activités physiques se déroulent à l’extérieur

→ Le port du masque est obligatoire pour les personnels et les élèves, sauf en maternelle

→ Le protocole invite à la limitation du brassage des élèves. Les personnels vont devoir de nouveau subir l’usine à gaz de l’an dernier : limitation du brassage au niveau du groupe d’élèves en lycées par exemple.

→ Il est recommandé (mais pas obligatoire) de fixer chaque classe dans une salle.

→ Les récréations doivent être organisées par groupes.

→ À la cantine, les élèves d’élémentaire sont supposé-es déjeuner tous les jours à la même table, et la “stabilité des groupes est recherchée” en collège et lycée.

 

Ces mesures sont davantage des recommandations qui témoignent du fait que depuis plus d’un an, le ministère n’a engagé aucune mesure pour permettre une continuité de l’enseignement et des activités des élèves à moindre risque :

  • le bâti scolaire ne permet pas la distanciation physique ;
  • aucun capteur de CO2 n’est mis à disposition des établissements pour vérifier le degré d’aération des pièces ;
  • aucun purificateur d’air n’est installé. Lorsque les fenêtres devront être refermées à l’automne, il est certain que l’aération des salles de classe ne sera plus suffisante.
  • Aucune politique de tests n’est prévue par le protocole, même en cas de suspicion de cas dans une classe.
Vaccination : le risque d’un nouveau coup de communication du gouvernement

En ce qui concerne la vaccination, la mise en place des annonces gouvernementales est toujours insuffisamment précisée. Après les masques et les tests, le risque est grand que le gouvernement ne tienne une nouvelle fois pas ses promesses !
→ Aucune mesure précise concernant la vaccination en milieu scolaire des élèves n’est précisée. La campagne de vaccination sur site se doit d’être une réussite pour qu’elle soit le plus accessible possible à tou-te-s les usage-re-s. Mais à ce stade, on n’a aucune information précise sur son ampleur, le nombre d’établissements concernés, les catégories de personnels en charge de la mettre en œuvre. Pour SUD éducation, elle doit être effectuée par des personnels formés, en ayant recours à des personnels extérieurs aux établissements pour ne pas alourdir la charge de travail des personnels médicaux, dans le cadre d’une enveloppe budgétaire spécifique. Il serait inacceptable d’alourdir la charge de travail des personnels médico-sociaux, qui sont déjà en nombre très insuffisant dans l’Éducation nationale !
→ Par ailleurs, la mise en œuvre de la campagne de vaccination semble à ce stade confiée en partie aux autorités locales et notamment aux collectivités, ce qui risque de nouveau renvoyer à des inégalités territoriales préexistantes.
→ L’éviction des cas contacts se fera sur une base déclarative : une attestation de vaccination des parents suffira pour que l’élève cas-contact demeure à l’école ou dans l’établissement. Dans les écoles, la classe doit être fermée dès le premier cas diagnostiqué. Mais aucune politique de test n’est prévue. De même une information renforcée doit être diffusée aux familles en cas de cas de personnes porteuse du virus dans l’entourage de l’élève. Cette responsabilité ne peut incomber uniquement aux enseignant-e-s : il faut créer immédiatement des postes médico-sociaux dans les écoles.
En ce qui concerne l’éviction des cas-contacts non-vacciné-e-s, on ne sait pas qui serait en charge d’effectuer le traçage. Il serait inacceptable que cela fasse partie des missions des personnels de l’Éducation nationale.
Il s’agit d’une mauvaise mesure : il est inacceptable que les élèves paient l’incapacité du gouvernement à mettre en œuvre une véritable campagne de vaccination, d’autant que les adolescent-e-s n’ont jamais été avant cet été au cœur de la campagne de vaccination et que les disparités en termes de couverture vaccinales renvoient à des inégalités territoriales pré-existantes.

Le ministre ne répond toujours pas au besoin de recruter des personnels pour garder les classes ouvertes

Enfin, l’an passé, le nombre d’enseignant-e-s non remplacé-e-s dans le a explosé du fait de la pandémie. Les créations de postes sont nécessaires afin de garantir la présence d’enseignant-e-s devant les élèves dans un contexte de circulation importante du virus. De plus, rien n'a été prévu pour lutter contre les inégalités d'apprentissage engendrées par les non-remplacements dus à la pandémie. En effet, certain-es élèves ont vu leurs nombres d'heures d'enseignement baissés. A SUD éducation, nous dénonçons cette inégalité de traitement entre les établissements où les cours ont été assurés et les autres. Nous revendiquons, en plus d'un recrutement massif de remplacant-es titulaires, un recrutement de maître-sses spécialisé-es ( maître-sses E, G) afin de pallier à l'augmentation des difficultés scolaires dans certaines écoles, ainsi que le recrutement de professeurs dans le primaire comme le secondaire.
Pour SUD éducation, affronter durablement la crise sanitaire implique l’attribution de moyens spécifiques, que SUD éducation revendique sous le terme de plan d’urgence. La réduction des effectifs doit être pérenne : il faut pour cela procéder en urgence aux recrutements nécessaires, par le biais du recours aux listes complémentaires, l’admission des admissibles aux concours, en particulier internes, par la création de concours supplémentaires, par la titularisation des non-titulaires. Des moyens supplémentaires doivent être également débloqués rapidement pour financer, à court terme, l’acquisition de purificateurs d’air, qui semblent un palliatif utile. Cette acquisition doit être faite par l’Éducation nationale et non renvoyée aux collectivités, ce qui conduirait à des inégalités territoriales dans l’accès à ce matériel.

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20 août 2021 5 20 /08 /août /2021 15:01

La dernière attaque des israéliens sur Gaza en mai dernier a surpris par la mobilisation solidaire et l'unité sans faille des populations civiles palestiniennes de Cisjordanie et d'Israël. La grève générale extrêmement bien suivie a démontré le pouvoir d'organisations syndicales dans une situation pourtant en crise généralisée. 


Suite au cessez-le-feu, l’armée israélienne mène depuis plusieurs mois une offensive contre ces organisations et les militant.es qu’elle juge les plus efficaces. Il en résulte plusieurs centaines d'arrestations violentes arbitraires, détentions, dissolutions d'organisations, fermetures de locaux, vols de matériel informatique, etc. 


Depuis des décennies, la jeunesse et les étudiant.es qui contribuent à la résistance populaire contre le régime d'apartheid israélien est une cible privilégiée pour les faire taire. Les organisations étudiantes sont particulièrement visées, et des dizaines d'étudiant.es ont été arrêté.es, violenté.es et détenu.es arbitrairement. 


Le cas de Layan Nasir, 21 ans, étudiante en quatrième année d'études sur la nutrition à l’Université Bir Zeit, en Cisjordanie occupée, est emblématique. Sa maison a été prise d'assaut par l'armée israélienne le 7 juillet 2021. Layan Nassir a alors été menottée, un masque lui recouvrant les yeux, un autre la bouche, arrêtée et transportée au camp militaire d'Ofer pour y être interrogée, puis transférée à la prison de Ha Sharon où elle est encore incarcérée. 


Les accusations contre Layan portent principalement sur son appartenance supposée à une organisation étudiante de gauche (le Pôle étudiant démocratique et progressiste, PEDP) que l'armée israélienne a déclaré illégale, comme elle le fait pour toutes les organisations étudiantes, une pratique dénoncée par les organisations palestiniennes de défense des droits humains. Le tribunal militaire d'Ofer a programmé une nouvelle audience de Layan Nasir pour le 24 août 2021. 


Face à ce déni évident de liberté d'association, d'expression et du droit de former des syndicats aux étudiant.es, nous exigeons la libération immédiate et sans condition de Layan Nasir, ainsi que des dizaines d'étudiant.es détenu.es pour des raisons similaires, comme ces 45 étudiant.es de Bir Zeit arrêté.es le 14 juillet dernier à leur retour d'une manifestation pacifique de soutien aux villageois de Turmus Ayya.


 

Union syndicale Solidaires

SUD Éducation

SUD Recherche EPST

Solidaires Etudiant-e-s Syndicat de Lutte

AURDIP (Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine)

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20 août 2021 5 20 /08 /août /2021 15:00

Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) nous avait habitué à des calendriers serrés et des “décisions” tardives, la rentrée 2021 ne déroge pas à la règle. En diffusant une circulaire cadrant les dispositions sanitaires un 5 août, le MESRI ne laisse aux personnels des établissements universitaires que quelques semaines (jours?) pour organiser une rentrée 2021 qui se doit pourtant d’assurer un retour à un enseignement en présentiel après tant de mois de souffrance pour les étudiant-e-s et les personnels.

Si la circulaire nous assure un retour des enseignements en présentiel à 100% nécessaire après 2 années universitaires perturbées et un recours au distanciel catastrophique pédagogiquement et socialement, cet objectif sera difficilement atteignable puisque assortie à aucune annonce en termes de moyens humains et financiers. D’ailleurs, dans un article du Parisien du 15 août, 10 jours après la diffusion de la circulaire donc, “l’entourage de Frédérique Vidal explique que les protocoles sanitaires ont été réactualisés pour  tenir compte du nouveau variant Delta”. 

De plus, en laissant les modalités d’examens entre présentiel et distanciel “au libre choix de l’établissement”, le MESRI porte directement atteinte à un véritable retour au 100% présentiel.

Le MESRI abandonne les limitations de jauge dans les salles de cours et les amphis, tout en appelant à "respecter la capacité d’accueil maximale des salles de cours"... ces salles de cours qui étaient déjà largement bondées avant la crise sanitaire. Pour SUD éducation, l’heure est plus que jamais à la construction massive de salles de cours, à la réquisition de locaux pour assurer des mesures barrières efficaces. 

La circulaire énonce aussi qu'"une attention particulière doit être apportée à la préservation de la qualité de l’air et de l’aération des salles. Les établissements peuvent recourir à des dispositifs de mesure du dioxyde de carbone dans l’air". Cette préconisation est trop insuffisante et par ailleurs en deçà du projet de circulaire que le MESRI avait soumis aux organisations syndicales lors du CHSCT en juillet puisqu’alors on nous promettait une aération assurée et une marche à suivre selon la concentration de CO2. En laissant les mesures de protection des étudiant-e-s et des personnels à la bonne volonté des établissements, le MESRI ne prend pas ses responsabilités dans l’organisation de la rentrée.

La campagne de vaccination des étudiant-e-s sur site se doit d’être une réussite. Pour SUD éducation, cela ne peut reposer sur les services de santé universitaires déjà exsangues et doit donner lieu à une enveloppe budgétaire spécifique. Idem pour les personnels et les services de médecine préventive.

Il est inacceptable que les “colloques ou séminaires scientifiques accueillant des personnes extérieures à l’établissement”, c’est-à-dire la quasi-totalité de ceux-ci, soient soumis au passe sanitaire puisqu’ils font partie intégrante des activités professionnelles universitaires. SUD éducation, avec son union syndicale Solidaires, dénonce fermement la mise en œuvre du passe sanitaire. En effet, le gouvernement n’a pas été capable d’organiser une vaccination massive de la population et fait payer son incurie aux travailleurs et travailleuses.

Pour les personnels en télétravail, le régime de droit commun et le nouvel accord sur le télétravail redeviennent la règle. Pour SUD éducation et Solidaires Fonction Publique, cet accord, sans présenter de reculs pour les agent-e-s, se contente surtout de lister des bonnes intentions sans réelles mesures prescriptives ou contraignantes. Il aurait pu représenter des avancées majeures par rapport au décret de 2016. Ce n’est pas réellement le cas. Si nous avons bien noté l’avancée en termes d’indemnité de frais de télétravail portant à 220€ le montant brut annuel, cette somme reste encore insuffisante et ne couvrira pas l’ensemble des sommes engagées pour les agent-e-s afin d’exercer leurs missions à leur domicile.

Le télétravail imposé durant de longs mois a souvent été synonyme de souffrance, source de troubles musculo-squelettique ou de risques psychosociaux pour les personnels: il est urgent que le ministère en prenne la mesure en dégageant un budget qui permette aux personnels de travailler dans des conditions assurant leur sécurité sanitaire et en revalorisant les salaires pour des personnels qui ont largement contribué au maintien du service public de l’ESR.

A deux semaines de la rentrée et avec les quelque 34 000 places supplémentaires ouvertes juste avant l’été et qui n’ont fait l’objet d’aucune annonce de financement ou de recrutement, SUD éducation craint que cette rentrée ne se fasse encore dans l’impréparation totale.

Pour SUD éducation, affronter durablement la crise sanitaire implique l’attribution de moyens spécifiques, un véritable plan d’urgence: recrutement massif de personnels enseignant et BIATSS, construction d’universités et ouverture de locaux, augmentation conséquente du budget pour le MESRI pour rattraper des années de retard et faire face à la crise qui a déjà fait trop de dégâts dans l’ESR.

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20 août 2021 5 20 /08 /août /2021 15:00

La rentrée a lieu dans quinze jours en France métropolitaine, après avoir commencé à la Réunion et en Kanaky. Mayotte suivra le 23 août. À ce stade, aucune communication ministérielle autre que le protocole sanitaire publié fin juillet n’a eu lieu pour préciser ses conditions. Au vu d’un certain nombre de données concernant le variant Delta, ce silence a de quoi inquiéter.

 

Rappelons que le protocole sanitaire prévoit une gradation des mesures du protocole sanitaire en quatre catégories, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. Or, nous n’avons à ce stade aucune information concernant les critères utilisés pour définir le classement des territoires dans l’une ou l’autre des catégories. L’exemple récent de la rentrée à la Réunion montre bien qu’à défaut de critères objectifs, le classement est bel et bien politique : dans ce territoire, le préfet a décrété un couvre-feu et le confinement, et pourtant le rectorat a classé le territoire en zone 2 - jaune. Ce flou est inacceptable : SUD éducation revendique de toute urgence la publication des critères sur lesquels se fonde un tel classement, et qu’ils s’appliquent sur l’ensemble du territoire métropolitain et ultra-marin. Par ailleurs, le classement des territoires dans les différentes catégories pour la rentrée doit être annoncé dès à présent, afin de permettre à l’ensemble des acteurs - personnels, élèves, familles - d’anticiper les conditions de rentrée et de s’y préparer au mieux. 

 

Le protocole sanitaire est excessivement laconique au sujet de l’organisation des enseignements. Une hybridation des enseignements est évoquée dans les catégories 3 et 4 concernant les lycées et les classes de 4e et 3e. Une nouvelle fois, la décision sera vraisemblablement renvoyée au local, au moins pour la catégorie 3. Par ailleurs, dans ce cas de figure, c’est la mise en place de demi-groupes qui doit être systématisée avec un aménagement des programmes, et non une hybridation qui impliquerait nécessairement un accroissement du temps de service de la part des enseignant-e-s. Pour éviter une nouvelle année de flou et d’arbitraire local, des garanties doivent être immédiatement données sur ce point dans le cadre d’instructions effectuées au niveau national. 

 

Dans les écoles, aucune nouveauté n’est prévue pour cette rentrée. Les mesures préconisées par les différentes variantes du protocole sanitaire restent difficiles à mettre en œuvre, en particulier la désinfection des surfaces, faute de personnels en nombre suffisant. Le protocole prévoit également la fermeture de la classe dès le premier cas. L’Éducation nationale doit donc mettre en œuvre des campagnes de tests adaptés à l’âge des élèves ainsi qu’aux personnels des écoles afin de détecter au plus vite d’éventuelles contaminations. De même une information renforcée doit être diffusée aux familles en cas de cas de personnes porteuse du virus dans l’entourage de l’élève. Cette responsabilité ne peut incomber uniquement aux enseignant-e-s : il faut créer immédiatement des postes médico-sociaux dans les écoles. Enfin, l’an passé, le nombre d’enseignant-e-s non remplacé-e-s dans le 1er degré a explosé du fait de la pandémie. Les créations de postes sont nécessaires afin de garantir la présence d’enseignant-e-s devant les élèves dans un contexte de circulation importante du virus. De plus, rien n'a été prévu pour lutter contre les inégalités d'apprentissage engendrées par les non-remplacements dus à la pandémie. En effet, certain-es élèves ont vu leurs nombres d'heures d'enseignement baissés. A SUD éducation, nous dénonçons cette inégalité de traitement entre les établissements où les cours ont été assurés et les autres. Nous revendiquons, en plus d'un recrutement massif de remplacant-es titulaires, un recrutement de maître-sses spécialisé-es ( maître-sses  E, G) afin de pallier à l'augmentation des difficultés scolaires dans certaines écoles, ainsi que le recrutement de maître-sses supplémentaires.

 

En ce qui concerne la vaccination, la mise en place des annonces gouvernementales est toujours insuffisamment précisée. En ce qui concerne l’éviction des cas-contacts non-vacciné-e-s, on ne sait pas qui serait en charge d’effectuer le traçage. Il serait inacceptable que cela fasse partie des missions des personnels de l’Éducation nationale. La campagne de vaccination sur site se doit d’être une réussite. Mais à ce stade, on n’a aucune information précise sur son ampleur, le nombre d’établissements concernés, les catégories de personnels en charge de la mettre en œuvre. Pour SUD éducation, elle doit être effectuée par des personnels formés, en ayant recours à des personnels extérieurs aux établissements pour ne pas alourdir la charge de travail des personnels médicaux, dans le cadre d’une enveloppe budgétaire spécifique. 

 

Pour SUD éducation, affronter durablement la crise sanitaire implique l’attribution de moyens spécifiques, que SUD éducation revendique sous le terme de plan d’urgence. La réduction des effectifs doit être pérenne : il faut pour cela procéder en urgence aux recrutements nécessaires, par le biais du recours aux listes complémentaires, l’admission des admissibles aux concours, en particulier internes, par la création de concours supplémentaires, par la titularisation des non-titulaires. Des moyens supplémentaires doivent être également débloqués rapidement pour financer, à court terme, l’acquisition de purificateurs d’air, qui semblent un palliatif utile. Cette acquisition doit être faite par l’Éducation nationale et non renvoyée aux collectivités, ce qui conduirait à des inégalités territoriales dans l’accès à ce matériel.

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20 août 2021 5 20 /08 /août /2021 14:59

Après 20 ans de guerre menée par les USA, l'OTAN (dont la France) et ses alliés, les Talibans ont fini par reprendre la capitale afghane Kaboul contrôlant désormais l'ensemble du pays. Le retour de la dictature talibane et de la charia font effectivement craindre le pire pour le peuple afghan.

Suite au discours honteux de Macron lundi 16 août, pour SUD éducation (avec son union syndicale Solidaires), l’heure est à la solidarité internationale, à l’accueil de tous celles et ceux qui demanderont aide et asile et à la poursuite de la lutte contre tous les fascismes, qu’ils soient nationalistes ou religieux.

L'État français doit respecter le droit humanitaire et international en matière d'asile (dont la convention de Genève de 1957 qui garantit les droits fondamentaux des réfugié-e-s et exilé-e-s) et permettre à toutes celles et tous ceux qui le souhaitent de quitter leur pays.

Pour SUD éducation, les universités françaises doivent dès à présent se déclarer solidaires des étudiant-e-s et des universitaires afghan-ne-s qui se sentiraient en danger et se prononcer pour leur accueil et leur inscription sans condition afin qu'ils.elles puissent poursuivre leurs études ou leurs recherches.

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15 juillet 2021 4 15 /07 /juillet /2021 14:18

A la suite de la forte mobilisation des AESH contre la politique de mutualisation (les PIAL) et pour la reconnaissance de leur métier par un vrai statut de la Fonction publique, Blanquer est contraint de revoir les salaires des AESH à la hausse.

Le 26 mai, après le “Grenelle de l’éducation”, il annonce une enveloppe de 40 à 60 millions d’euros pour revaloriser les salaires des 121 000 AESH en poste et la participation de l’employeur au financement de leur mutuelle santé (15 euros par mois).

Le 6 juillet, en groupe de travail ministériel, le ministère propose aux organisations syndicales une nouvelle grille indiciaire qui remplace la grille annexée à la circulaire du 5 juin 2019.

Ci-dessous la proposition du ministère :

 

  Grille actuelle indicative Proposition du ministère
  à temps plein à 61% à temps plein à 61%
Après 1 an 1320€ 800€ 1335€ (+15€) 814€ (+14€)
Après 3 ans 1330€ 812€ 1375€ (+45€) 838€ (+36€)
Après 6 ans 1379€ 841€ 1415€ (+36€) 863€ (+22€)
Après 12 ans 1400€ 855€ 1494€ (+94€) 911€ (+56€)
Après 18 ans 1447€ 882€ 1575€ (+127€) 960€ (+78€)
Après 30 ans 1734€ 1057€

 

Des annonces insuffisantes ! Il faut créer un statut avec un temps plein de 24h d’accompagnement ! 

Ces augmentations de salaires et la création de 4 nouveaux échelons (de 7 à 11 échelons de rémunération) sont trop faibles. Dans la proposition du ministère, un-e AESH employé-e à 61% (24 heures de service hebdomadaire) depuis 30 ans bénéficie d’un salaire de 1057€. C’est un scandale !

Le ministère dit vouloir “déprécariser” les AESH, néanmoins les seules mesures qui permettraient aux AESH de sortir de la précarité est de créer un statut de la Fonction publique et de reconnaître le temps plein à 24h d’accompagnement pour les AESH. Lorsque les AESH sont employé-e-s sur des temps incomplets, leurs salaires restent incomplets !

Un temps plein avec un accompagnement de 24h par semaine permettra aux AESH de bénéficier d’une rémunération à 100% avec un début de carrière à 1335€ et une fin de carrière à 1734€. Le temps plein des AESH doit être, comme pour les personnels enseignants de l’Éducation nationale, corrélé au temps scolaire. Un service de 24h d’accompagnement auquel s’ajoutent le temps de réunion, de concertation, d’adaptation du matériel pédagogique doit être reconnu comme un service à 100% par le ministère de l’Éducation nationale.

Face au constat de l’augmentation du coût de la vie pour les salarié-e-s et les personnels et de l’aggravation des inégalités sociales, l’Union syndicale Solidaires, dont SUD éducation est membre, revendique des mesures de redistribution des richesses avec une hausse du SMIC à 1700 euros et une augmentation généralisée des salaires de 400 euros.

 

Pour la reconnaissance du métier d’AESH : un vrai statut, un vrai salaire ! 

Alors que l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap est une priorité du ministère de l’Éducation nationale, le ministre Blanquer passe à côté des enjeux. Les réponses du groupe de travail ministériel sont inquiétantes puisqu’il prévoit de développer le double employeur, c’est-à-dire l’emploi des AESH dans le périscolaire et la restauration scolaire sous contrat hyper-précaire d’animateur-trice. Pourtant les AESH sont fortement mobilisé-e-s pour la reconnaissance de leur métier et de leurs compétences professionnelles.

 

Pour SUD éducation, si Blanquer n’entend pas les revendications des AESH, alors il faut crier plus fort ! 

SUD éducation appelle les AESH à se mobiliser pour un vrai statut, un vrai salaire et l’abandon des PIAL !

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Published by SUD 61
9 juillet 2021 5 09 /07 /juillet /2021 16:38
Cet article a été publié le 09/07/2021
 

Nos organisations refusent la généralisation du contrôle continu. Les personnels ont vu les conséquences de son renforcement, dans le cadre de la crise sanitaire, tout au long de l’année : augmentation de la charge de travail, pressions multiples sur les enseignants, dénaturation de nos missions et augmentation des inégalités entre les élèves.

Dans ce contexte, vouloir renforcer la place du contrôle continu relèverait plutôt d’une instrumentalisation de la crise sanitaire. La méthode est d’autant plus inacceptable que les textes ont été présentés au Conseil Supérieur de l’Education du 8 juillet alors que la nouvelle mouture du baccalauréat Blanquer avait déjà été annoncée, par le ministre lui-même, à la presse.

Les conditions désastreuses dans lesquelles se sont déroulés les épreuves, les jurys d’harmonisation et de délibération de la session 2021 sont une illustration de plus, s’il en fallait, que la réforme du lycée et du baccalauréat n’est pas la bonne.

Nos organisations réaffirment leur attachement à un baccalauréat national, avec des épreuves nationales, terminales et anonymes, seule organisation des examens gage d’égalité entre les élèves. Elles en demandent le rétablissement pour la session 2022.

Elles organiseront rapidement, avec les personnels, la mobilisation.
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Published by SUD 61
8 juillet 2021 4 08 /07 /juillet /2021 12:43

Cette séance du CSE est l’occasion de tirer un bilan de l’année scolaire écoulée et de la session du baccalauréat.

Cette année scolaire, comme celle qui l’a précédée, s’est révélée particulièrement éprouvante pour les personnels. Une fois de plus, le ministère s’est montré incapable de communiquer des instructions fiables et stables pour s’adapter à l’évolution de la situation sanitaire : l’urgence a systématiquement présidé à des instructions ministérielles délivrées à contretemps.

Les multiples revirements au sujet de l’organisation du baccalauréat ont encore accru la charge qui a pesé sur les personnels lors de la préparation aux épreuves du baccalauréat dont les contours n’ont, jusqu’au dernier moment, pas été clairement définis. Le ministre s’est obstiné à maintenir le grand oral, épreuve par définition socialement sélective à laquelle les élèves n’ont pas pu être préparé-e-s convenablement.

Les dysfonctionnements d’organisation des épreuves ont été nombreux : convocations tardives, incomplètes ou absentes des examinateurs et examinatrices. Dans certaines académies, les correcteurs et correctrices ont eu à affronter une numérisation de copies largement défaillante qui leur a fait perdre un temps précieux alors même que le délai de correction était réduit. La plateforme Cyclades a enfin complété la liste des infrastructures numériques ministérielles tombées en panne durant l’année scolaire.

Le ministre profite cyniquement de la désorganisation qui a régné durant cette année scolaire pour imposer son agenda d’un baccalauréat maison. La peinture de la réforme Blanquer du baccalauréat est encore fraîche : cette année est la première qui verra des bacheliers et bachelières être diplômé-e-s dans les conditions imposées par la réforme. Pourtant, le ministre est déjà en train de modifier de nouveau les épreuves.
La plupart des disciplines (enseignement de spécialité en première, langues, EPS, EMC, Histoire-géographie, enseignement scientifique en filière générale et mathématiques en filière technologique) seront évaluées exclusivement en contrôle continu dans les établissements pour 40 % de la note finale du baccalauréat.
La réforme du ministre conduit à un diplôme de plus en plus délivré par les lycées et non un premier grade universitaire de la même valeur pour toutes et tous, obtenu à l’issue d’épreuves déterminées nationalement et anonymes. Cette décision s’inscrit dans la continuité de la mise en œuvre de parcoursup et de l’esprit de la réforme du baccalauréat général et technologique et plus largement de l’ensemble des réformes du système éducatif de ces dernières années, placées sous le signe de l’évaluation permanente, des injonctions pédagogiques, et de l’autoritarisme. L’annonce de la volonté d’instaurer par décret un emploi fonctionnel statutaire pour les personnels chargés de direction en est à cet égard un signe supplémentaire.

Désormais, avec le contrôle continu, les personnels enseignants deviendront directement comptables de la réussite des élèves aux yeux des familles dont la pression à la hausse des résultats chiffrés ne manquera pas de se faire bien plus forte. C’est une nouvelle attaque portée à la professionnalité des personnels enseignants. C’est également un nouveau coup porté aux établissements situés dans les quartiers populaires, dont les résultats au baccalauréat, attestés lors d’épreuves nationales, inspirent confiance aux familles et les incitent à y inscrire leurs enfants. Il est déjà à craindre que les dispositions qui nous sont soumises auront pour conséquence d’aggraver l’évitement scolaire et la fuite vers l’enseignement privé, par définition socialement bien plus sélectif.
Pour SUD éducation, cette fuite en avant doit cesser. Il est nécessaire de revenir à un véritable diplôme national du baccalauréat, qui offrait les garanties nécessaires à l’égalité des candidat‑e-s.

SUD éducation s’oppose au passage au contrôle continu intégral, et revendique l’abrogation de la réforme du baccalauréat.

 
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