13 mai 2022 5 13 /05 /mai /2022 11:22

Le jeudi 24 février 2022, les député·es ont adopté définitivement à l’assemblée nationale une loi sur le harcèlement scolaire. Ce texte prévoit entre-autres la CDIsation des personnels AED après 6 ans de CDD. Néanmoins, à ce jour, le décret d’application n’est toujours pas sorti. 

SUD éducation est quotidiennement contacté par des personnels AED qui, arrivant au terme de leurs 6 années de CDD, s’inquiètent de leur réemploi en CDI. Les personnels AED pouvant prétendre au CDI n’ont reçu aucune information alors même que la période des renouvellements de contrat s’ouvrent actuellement. 

SUD éducation intervient auprès du ministère, des rectorats et des DSDEN pour exiger l’application de la loi : les AED qui arrivent à 6 ans de service doivent être réemployé·es en CDI. 

SUD éducation appelle les AED à se mobiliser en signant la pétition ci-dessous et en contactant le syndicat SUD éducation de leur département afin d’être mis·es en relation avec d’autres personnels AED. 

https://www.change.org/p/cdisation-des-aed-il-faut-appliquer-la-loi

Nous appelons également les collègues dans les établissements à faire remonter la motion suivante. 

La CDIsation des AED a été arrachée par les personnels de Vie scolaire qui se sont massivement mobilisé·es, elle doit être effective dès maintenant. 

II est temps de mettre la CDIsation des AED à l’agenda du ministre de l’Éducation nationale ! 

 

Motion des personnels du [collège / lycée…… ]


à Monsieur/Madame le/la Recteur/Rectrice de l’Académie de [...]

à Monsieur/Madame le/la DASEN de [dpt]

 

Le jeudi 24 février, les député·es ont adopté définitivement à l’assemblée nationale une loi sur le harcèlement scolaire. Promulgué le 2 mars 2022, ce texte prévoit, dans son article 10, la CDIsation des personnels AED après 6 ans de CDD ; or le décret d’application de ce texte n’est pas sorti et le ministère n’a fait aucune communication sur ce sujet. Les AED qui vont finir leur sixième année de service en août 2022 attendent pourtant impatiemment de savoir si elles et ils seront réemployé·es en CDI à la rentrée prochaine. 

 

Les personnels du [collège / lycée…… ] s’adressent à vous pour demander le réemploi en CDI des personnels AED de l’établissement ayant effectué 6 ans de service. 

 

La CDIsation est une avancée et correspond à un véritable besoin de stabilité des EPLE comme le nôtre.

 

Nous vous prions de bien vouloir agréer l’expression de notre attachement sincère au service public d’éducation.

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28 avril 2022 4 28 /04 /avril /2022 11:43

Emmanuel Macron a été réélu président de la République, contre le danger de l'arrivée à l'Élysée de l'extrême droite avec son programme raciste, xénophobe, sexiste, LGBTIphobe et antisocial.

Le bilan du premier mandat d'Emmanuel Macron est catastrophique pour les travailleurs et travailleuses, les services publics, les droits sociaux et les solidarités. La fonction publique a fait l'objet d'une offensive majeure. Les droits et libertés fondamentales ont été largement attaqués.

Dans l'enseignement supérieur, les années de mandat de la ministre Frédérique Vidal  ont été catastrophiques.

  • Dès le début de son mandat, la plateforme de tri social et scolaire Parcoursup a été mise en place : on en voit aujourd'hui les conséquences pour les étudiant-es et les personnels qui doivent accueillir et travailler dans des conditions de travail et d'étude dégradées.
  • Sous l'intitulé cynique « Bienvenue en France », le gouvernement a dès le début de sa mandature opté  pour une politique d'immigration estudiantine  discriminatoire et qui entraînera à terme une hausse des frais d'inscription pour toutes et tous.
  • Après une fronde de l'ensemble de la communauté universitaire et une mobilisation historique et alors que les universités étaient largement fermées et les personnels et étudiant-es en télétravail, F. Vidal a maintenu et passé en force sa réforme de la LPR. Programmation budgétaire insuffisante, recherche par projets, précarisation des statuts...politiques de régressions sociales, cadeaux au secteur privé (CIR, ANR...) loin des besoins pour un ESR efficient et au service de toutes et tous.
  • Nous nous souviendrons aussi que c'est sous le quinquennat Macron que nous avons vu des étudiant-es faire des heures d'attente lors de distribution alimentaire, dans le froid, symbole d'une jeunesse abandonnée lors de la pandémie, et dont la précarité (alimentaire, résidentielle, sanitaire) reste croissante.
  • Enfin, les attaques idéologiques de la ministre Vidal ou de son collègue Blanquer contre les universitaires accusés "d'islamo-gauchisme" ont participé de ce processus inquiétant de montée du fascisme, où la droite court après l'extrême-droite qui en sort renforcée dangereusement.

Le prochain quinquennat d'Emmanuel Macron sera tout aussi violent, et l'esquisse d'éléments de programme pour l'ESR n'est pas là pour nous rassurer. Contrats d'objectifs, professionnalisation, hausse des droits d'inscription, élitisme, poursuite de l'autonomie des universités et leur mise en concurrence, sélection accrue... E. Macron promet d'en finir avec l'université publique et parachever la transformation libérale de l'ESR qui pourrait malheureusement être irréversible et qui constituerait une attaque brutale contre ce service public essentiel.

Pour SUD éducation, la fin de la séquence de l'élection présidentielle doit ouvrir celle de la mobilisation sociale. Réunissons-nous d'ores et déjà dans nos établissements, portons nos revendications, exigeons le retrait des contre-réformes, décidons des moyens d'action à mettre en œuvre ! 

Préparons dès maintenant, dans l'unité et partout sur le territoire, un 1er mai d'ampleur : sans attendre, combattons Macron ! Cette démonstration de force de notre camp social doit permettre de construire le rapport de force dès le début du quinquennat : il est indispensable que ce soit une réussite majeure. 

SUD éducation prendra aussi contact avec l'intersyndicale nationale pour se rencontrer et construire ensemble le rapport de force face au gouvernement et à la futur-e ministre de l'ESR, quelqu'il.elle soit, afin d'arracher des victoires.

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28 avril 2022 4 28 /04 /avril /2022 11:42

À compter du 1er mai 2022, le taux du Smic est majoré de 2,65 % (+ environ 40 euros par mois pour un temps plein) en raison de l'augmentation des prix à la consommation. L'indice majoré de base permettant d'établir les salaires des agent·es de la Fonction publique passe de 343 à 352.

Le Ministère de l'Éducation nationale sera donc contraint de modifier la grille de progression salariale des personnels AESH car seul·es les AESH en CDI, qui ont plus de 6 ans d'ancienneté, perçoivent un traitement à peine supérieur au Smic rehaussé. Depuis sa mise en place en septembre 2021, c'est la 4e fois que cette grille doit être modifiée tant les rémunérations des AESH sont basses.

Jusqu'alors le Ministère de l'Éducation nationale s'est contenté de ne modifier que les indices des échelons 1 et 2. Or, la hausse rattrape à présent l'indice de l'échelon 3 de la grille salariale des AESH. SUD éducation informera les personnels AESH dès que le Ministère publiera, par arrêté, la nouvelle grille salariale adaptée à la hausse du Smic. Le rattrapage sur les salaires pour les AESH concerné·es se fera dans les mois suivants.

Ces modifications à la marge de la grille indiciaire des AESH dévalorisent la progression à l'ancienneté qui était initialement prévue avec dix points d'indice majoré entre chaque échelon.

SUD éducation revendique une augmentation significative du Smic qui doit être porté à 1700 euros nets, une véritable hausse des salaires à l'ancienneté et la reconnaissance d'un temps plein des AESH correspondant à 24h d'accompagnement. 

La précarité imposée aux AESH est intolérable. Pour gagner des droits et de véritables avancées pour les AESH, mobilisons-nous tou·tes ensemble et rejoignez SUD éducation. 

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28 avril 2022 4 28 /04 /avril /2022 11:38
Les principes et origines de l'éducation populaire

L'éducation populaire a pour origine des pratiques associatives de collectif et d'individus qui ont pour point commun de chercher l'émancipation. L'éducation populaire est souvent portée à l'extérieur du système éducatif avec pour but de former des citoyen·nes (formations BAFA assurées par les Francas ou les CEMEA par exemple). Pourtant, l'école peut s'inspirer des nombreuses pratiques créées, discutées et transmises au fil du temps par les éducateurs et éducatrices populaires.

Dans cette fiche, nous allons proposer quelques techniques d'éducation populaire qu'il faut bien sûr adapter à son public et dont il faut garder en tête les objectifs. En effet, une technique en soi ne porte pas forcément d'idéal émancipateur. Comme le dit Adeline de Lépinay « Les démarches d'éducation populaire sont des démarches, pas un amoncellement d'outils pour rendre les réunions plus conviviales, participatives, pour faire en sorte que tout le monde s'exprime, ou encore pour s'assurer qu'on ressort avec une décision claire. Alors certes on va utiliser des outils. Mais l'essentiel, c'est de savoir où on va, par quelles étapes on a besoin de passer, et ensuite on se demande comment on va s'y prendre. Et pour répondre à cette question on ne va pas forcément utiliser un « outil » prêt à l'emploi, mais peut-être plutôt inventer de nouveaux procédés à partir de ceux qu'on a déjà expérimenté. » (https://www.education-populaire.fr/methodes-en-vrac/)

 

Des exemples de pratiques de l'éducation populaire

Les exemples donnés et choisis ne sont pas exhaustifs et ne montrent en aucun cas la diversité et l'ingéniosité de nos camarades éducateur·trices populaires, ils sont seulement le fruit de rencontres en formation.

- Petite histoire / Grande histoire

Proposé par feu la SCOP (société coopérative ouvrière de production) Le Pavé, coopérative d'éducation populaire, cette démarche permet de mélanger les savoirs froids (universitaires) à des savoirs chauds (ceux des individus, du quotidien). Elle consiste à indiquer dans une frise des moments collectifs de l'histoire (histoire du mouvement ouvrier, ou du féminisme...et ou des événements « moins » marquants tel que la sortie d'un livre) en indiquant sa propre histoire (individuelle ou collective) en dessous/à côté (ce que vous faisiez à ce moment-là). Une fois que chaque personne a fait sa frise, un retour collectif est nécessaire pour voir les références communes, les différences...etc.

Une manière d'adapter cela est aussi de montrer les liens que l'on a avec la grande histoire. Imaginons qu'une date clé soit la loi sur la gratuité de l'école (1883), vous n'êtes pas né·e. Vous pouvez donc indiquer quels sont vos rapports à cette loi (engagement en tant qu'enseignant·e, militant·e pour l'égalité...etc).

     
     

Exemple

Dates/événements marquants

Histoire personnelle

Références communes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

   
     
     

- Débattre différemment

Les élèves sont souvent en demande de débat, de pouvoir donner leur opinion. Si c'est important pour différentes raisons, il est mieux de le faire de façon structurée, organisée pour ne pas avoir de débats sans argumentation ou où tout le monde est d'accord. Dans les deux premiers exemples qui suivent, le débat se fait en petits groupes et à la fois à l'écrit et à l'oral et a pour but de faire participer l'ensemble du groupe.

Les nappes tournantes

Sous cette forme, il faudra utiliser au minimum des feuilles A3, voire de plus grandes feuilles si possible. Le groupe est divisé en groupe de 3/4 personnes et chaque groupe a une feuille sur sa table.

Sur chaque feuille, soit une phrase à compléter, soit une phrase à commenter. Chaque feuille a une phrase différente. Chaque groupe réfléchit et discute et chaque membre du groupe écrit en fonction de ce qu'il pense (il n'y a pas d'obligation à tout penser pareil dans le groupe). Après 5/10 minutes de réflexion et d'écriture, il faut faire tourner les feuilles dans un groupe différent. Les élèves peuvent réagir à la fois à la phrase donnée par l'enseignant·e et réagir aux propos de leurs camarades écrits sur la feuille. Plus la feuille tourne, plus elle est remplie.

Une fois que chaque groupe a eu chaque feuille, il est possible de faire un tour rapide pour voir l'ensemble du « débat » écrit sur chaque feuille. Il est important de prendre un temps collectif pour analyser ce qui a été dit. Cela peut se faire sous la forme de lecture de phrases marquantes ou de lecture d'un texte plus « scientifique » sur le thème. Par exemple, des nappes tournantes sur la gifle et les châtiments corporels peuvent donner lieu à lecture d'un texte écrit par les député·es qui avaient proposé l'interdiction de tout châtiment corporel en France.

 

Le débat boule de neige

Dans ce type de débat, les élèves vont réfléchir sur un thème donné en cumulant les contributions des participant·es, comme son nom l'indique (« boule de neige ») et d'essayer de trouver un certain consensus. Il se déroule en plusieurs étapes (en fonction de la taille du groupe). Cela peut commencer individuellement, chaque élève doit réfléchir à la phrase proposée (par exemple êtes vous d'accord/pas d'accord avec ceci ?) puis la boule de neige commence : on regroupe les élèves par pairs, avec la même consigne, puis par groupe de 4, puis 8...etc en fonction du temps, de la taille de votre groupe et des possibilités de débat. A la fin, la question doit être traitée avec le groupe entier afin de trouver une position consensuelle possible.

Par exemple, un débat boule de neige pourrait se faire sur l'école idéale avec pour consigne de trouver 1 ou 2 propositions pour améliorer l'école afin qu'elle se rapproche de l'école idéale des élèves.

 

Les débats mouvants.

Comme leur nom l'indique, les débats mouvants ont pour caractéristique de se réaliser... en bougeant ! Outre l'avantage de se remuer un peu, de se mettre en action, ce qui peut aider certain·es élèves à s'investir dans une activité, ces débats permettent de faciliter la visualisation des arguments des un·es et des autres. Plusieurs variantes existent.

Avec « La rivière », il s'agit de proposer aux participant·es une affirmation à laquelle on peut répondre par «oui » ou « non ». Un espace de la pièce est délimité comme correspondant au « oui » et un autre au « non », avec au milieu une rivière, symbolisant l'incertitude ou une posture moins tranchée. Les participant·es se situent d'abord dans la rivière et une fois l'affirmation proposée, ils et elles peuvent se positionner plus vers le « oui » ou vers le « non » selon leur avis. Une fois les participant·es positionné·es, le débat est ouvert : chacun·e peut librement justifier sa position dans l'espace, argumenter, et éventuellement se déplacer selon qu'il·elle est convaincu·e par les arguments des un·es et des autres. L'intérêt de cette pratique est de permettre aux jeunes de visualiser concrètement tout l'éventail de réponses possibles à une question, d'approcher au plus près le concept de nuance. La position debout et la possibilité de se déplacer poussent à justifier son choix par une argumentation. Enfin, le fait d'écouter les arguments des autres et de pouvoir se positionner par rapport à eux de façon nuancée (plus ou moins près) aide aussi à formaliser sa propre opinion. Les élèves peuvent alors se dire « je suis un peu d'accord avec untel, mais pas complètement » : on sort du traditionnel face à face du débat qui peut parfois incommoder les élèves indécis·es.

Une autre façon de procéder est « l'échelle » : au lieu d'une rivière imaginaire, on dépose sur le sol de la pièce des feuilles (A4 par exemple) numérotées graduellement (de 0 à 10 par exemple). L'animateur·trice ou enseignant·e propose alors aux élèves une affirmation au regard de laquelle il s'agit situer son niveau d'adhésion, de « 0 = je ne suis pas du tout d'accord » à « 10 = j'adhère tout à fait à cette affirmation ». Une fois l'affirmation proposée, on procède comme pour la rivière et chacun·e explique son positionnement, ou bien se déplace au fil des argumentaires.

Si l'on met en œuvre ces deux variantes du débat mouvant, il faut bien garder à l'esprit que contrairement aux débats en petits groupes, le grand groupe ici peut avoir tendance à renforcer les effets habituels de la prise de parole en groupe : ne s'expriment que ceux et celles qui sont déjà à l'aise dans cet exercice. A l'enseignant·e alors d'anticiper la taille du groupe et l'organisation de la prise de parole pour éviter cet écueil. 

- L'arpentage

Il s'agit là d'une méthode de découverte d'un ouvrage à plusieurs. C'est une méthode de lecture issue des cercles ouvriers puis repris et développé par l'association Peuple et Culture. La méthode peut se faire de différentes manières en fonction de votre rapport aux livres. Le but est de travailler, lire et comprendre collectivement un ouvrage. De la manière la plus        « radicale », il faut diviser le nombre de pages à lire par le nombre d'élèves (vous avez 300 pages à lire pour 30 élèves, chaque élève lira 10 pages) en découpant l'ouvrage sans suivre forcément les chapitres, parties, l'organisation du livre. Il s'agit de se réapproprier l'ouvrage. Cela peut se faire de manière plus « douce » pour le livre où chaque élève doit lire une partie de l'ouvrage (un chapitre, une partie, une sous partie...etc). On peut donner une trame à remplir pour faciliter la lecture aux élèves (qu'en penses-tu ? Es-tu d'accord avec ce que tu as lu ? Qu'as-tu compris/pas compris...etc).

Une fois la lecture faite, la mise en commun peut se faire de diverses manières. Voici un exemple. Pour commencer, les élèves peuvent réagir à chaud (donner leur avis, dire ce qu'ils et elles ont compris/pas compris, aimé/pas aimé) puis la restitution peut s'organiser autour de quelques questions. Le but étant de se réapproprier collectivement une œuvre, il semble important de demander l'avis des élèves sur leur lecture.

On peut également proposer que chacun·e, pendant sa lecture, résume le propos en 3 grandes idées ou phrases, à l'aide d'un post-it, par exemple. A noter toutefois que l'objectif n'est pas forcément de trouver les idées les plus représentatives de tout le texte ou qui le synthétisent le mieux, mais celles que souhaite retenir et transmettre le lecteur ou la lectrice (par exemple, sur 10 pages lues, les idées gardées peuvent ne porter que sur quelques pages si cela semble plus pertinent au lecteur ou à la lectrice). Une fois les phrases notées, chacun·e peut lire son post-it : dans l'ordre du texte, cela permet d'avoir une idée claire de la progression du livre ; mais on peut imaginer cette lecture faite de façon aléatoire ou inverse à la progression du texte également.

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3 avril 2022 7 03 /04 /avril /2022 21:19
Les candidat·es à la session 2022 du CAPES d'Histoire-Géographie ont été averti·es ce lundi 28 mars que l'épreuve écrite, passée vendredi 24 mars, a été annulée. En cause, une erreur d'impression de la part du ministère, qui a imprimé le fond de carte au dos de la page des consignes, le rendant impossible à corriger. L'épreuve est reportée au 12 avril.

Cette erreur plonge les candidat·es dans des difficultés multiples. D'une part, les candidat·es éloignées des centres d'examen devront prendre leurs dispositions pour s'y rendre de nouveau, et engager de ce fait des frais supplémentaires. D'autre part, rien n'est prévu pour les autorisations d'absences pour passation des concours données aux personnels déjà en poste, et notamment les contractuel·les alternant·es. Enfin, les épreuves du concours externe spécifique de Mayotte, mais également les épreuves orales du concours interne, ont lieu le même jour.

Cette nouvelle preuve de légèreté coupable de la part du ministère vient toucher une génération d'étudiant·es qui sont les cobayes de la réforme des concours de recrutement d'enseignant-es et de la formation initiale. En effet, dans les différents cas de figures ces étudiant·es ont été confronté·es à une année impossible liée au fait que le concours est passé désormais en fin de M2 pour l'année 2022. La belle aubaine pour le ministère qui précarise ainsi davantage les futur-es enseignant-es, en décalant d'une année le statut de fonctionnaire stagiaire (après le M2), les laissant sous statut d'étudiant-e. Pour beaucoup d'entre eux-elles, cette année aura été un véritable marathon: validation du master, préparation du CAPES et stages en responsabilité dans des établissements en tant que contractuel-les trop peu rémunéré-es!

SUD éducation réaffirme avec force qu'il faut abroger cette réforme inacceptable, génératrice de tri social entre étudiant·es en allongeant la durée globale du cursus.

En attendant, SUD éducation exige du ministère :

le renouvellement immédiat de leurs droits à absences pour la session du 12 avril 2022

une prise en charge financière intégrale à hauteur des frais engagés pour la session du 24 mars 2022

une communication immédiate du ministère sur ces deux points, pour rassurer l'ensemble des candidat·es

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31 mars 2022 4 31 /03 /mars /2022 11:50

Depuis un an, la mobilisation des AESH ne cesse de s'amplifier. Des milliers de collègues se sont mis·es en grève et sont descendu·es dans la rue sur l'ensemble du territoire, s'imposant dans le débat public et dans l'agenda du ministère de l'éducation nationale. Alors que le ministre Blanquer n'avait rien prévu pour les AESH dans le cadre du Grenelle de l'éducation, il a dû concéder la mise en place d'une grille de salaire nationale qui est cependant bien éloignée des attentes salariales des AESH.

La reconnaissance professionnelle des AESH par un vrai statut de la Fonction publique est indispensable à la réussite de l'école inclusive que SUD éducation défend sans détour. Mais sans moyens elle n'est qu'un slogan : il faut des postes, de l'argent, de la formation !

Pour renforcer la mobilisation des AESH, SUD éducation appelle les AESH à se syndiquer massivement. Le syndicat est l'arme de tou·tes les personnels pour défendre leurs droits et en gagner de nouveaux !

SUD éducation revendique :

  • +400 euros pour les plus bas salaires et la reconnaissance d'un temps plein à 24h d'accompagnement pour les AESH ;
  • l'attribution de l'indemnité REP/REP+ ;
  • un statut de la Fonction publique pour les AESH et la création d'un nouveau métier d'éducateur·trice scolaire spécialisé·e;
  • des moyens pour l'école inclusive, l'abandon des PIAL et de la logique de mutualisation ;
  • des moyens pour une politique de formation initiale et continue ambitieuse ;
  • la création de brigades de remplacement.

 

SUD éducation, aux côtés de l'intersyndicale, appelle les AESH, et l'ensemble des personnels, à se mettre massivement en grève le mardi 5 avril 2022, pour gagner sur ces revendications. Le rapport de force doit s'amplifier pour faire céder le ministère.

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30 mars 2022 3 30 /03 /mars /2022 18:17

Après les dernières annonces du Président Macron, nous ne pouvons que réitérer notre colère face à tant de mépris des personnels. En effet, c'est le retour du mythe des enseignants qui auraient disparu pendant le confinement, ce sont des menaces sur le statut des fonctionnaires, du chantage aux tâches supplémentaires pour espérer enfin une revalorisation salariale et de nouvelles réformes hors-sol et inapplicables... Et que penser du triomphal retour des mathématiques dans le tronc commun au lycée, alors qu'elles viennent tout juste d'être supprimées par le ministre Blanquer ? Le rétropédalage de l'équipe de campagne du Président sortant ne compense pas les effets délétères de ce discours catastrophique. Il est clair que le manque de reconnaissance institutionnelle pèse très lourdement sur le moral des personnels.

Une fois encore, SUD éducation souhaite alerter l'administration sur la situation sanitaire. Dans l'Orne, le taux d'incidence a augmenté de 29,8% en une semaine, il dépasse désormais les 1000 cas pour 100 000 habitants. Sur le terrain, dans les établissements, 1er et 2nd degré confondus, nous constatons bien la multiplication des cas, pour les élèves comme pour les personnels.
1 école a déjà fermé, de même que 182 classes dans l'académie.

Dans ces conditions, la levée de l'obligation du port du masque semble peu rationnelle, et ne permet pas à l'Education nationale de protéger ses usagers et ses employés, alors que ce devrait être la priorité. Cette mesure électorale prise par le gouvernement va avoir des conséquences massives sur la nouvelle vague qui vient.  Peut-on espérer que dans notre département, la distribution des masques aux personnels continue, puisque leur usage est plus nécessaire que jamais ? Les AED et les AESH, en particulier, sont en contact permanent avec les élèves, très majoritairement sans masque ces dernières semaines. Ces personnels sont très exposés et doivent être protégés par leur employeur ainsi que la loi le prévoit. De fait, nous voyons bien que nos collègues AED & AESH sont nombreux.ses à garder le masque au travail.

Pour la rentrée 2022, nous constatons encore une fois l'abondance de postes partagés, dont le nombre reste similaire à celui de la rentrée 2021. Cette situation est un des aspects de la dégradation des conditions de travail dans l'enseignement.

La situation au collège de Vimoutiers semble inquiétante, nous relevons 5 BMP dont 3 très importants qui pourraient donner lieu à des créations de postes (en EPS, physique-chimie, lettres modernes).
En physique-chimie particulièrement, une création de poste serait pertinente, puisque le collège a parfois des difficultés à trouver des enseignants.
En Allemand, qu'en est-il du projet d'un poste partagé sur les trois villes de Trun, Gacé et Vimoutiers ?
Cela permettrait de gagner en stabilité.
Vimoutiers fait partie des territoires les plus enclavés de l'Orne. Où en est la signature du projet TER, qui doit favoriser le désenclavement de cette ville en lui faisant bénéficier en priorité des divers projets institutionnels ?

Toujours en physique-chimie, 3 BMP sont à 18h, ce qui risque de mobiliser beaucoup de TZR et de se ressentir sur les capacités de remplacement dans l'Orne.

Les vies scolaires sont toujours sous tension dans le département. Les CPE sont débordés, et les équipes d'AED également. 
Au collège Molière de L'Aigle, par exemple, la gestion du public présente d'importantes difficultés, surtout en ce moment. Depuis la rentrée de septembre, 22 nouveaux élèves ont été accueillis et tou.te.s sont en difficulté (voire grande difficulté) scolaire et sociale.  Il faut bien noter que le public au collège Molière est un public en grande majorité défavorisé (36% de boursiers, et 16 élèves bénéficiaires des fonds sociaux, dont 3 boursiers) et de nombreux élèves subissent une situation familiale difficile (une trentaine d'enfants, à notre connaissance, avec des mesures éducatives).  Même si nous savons que le recrutement de CPE dans le département est compliqué, un second poste permettrait une bien meilleure gestion des problèmes de discipline, un meilleur suivi des élèves et ainsi de regagner un climat scolaire plus serein.
Par ailleurs, avec toutes ces arrivées depuis le mois de septembre, les effectifs ont augmenté (+12 en prenant en compte les départs), particulièrement sur le niveau 4ème qui regroupe 98 élèves. Même si quelques élèves partiront en prépa- métier au lycée Napoléon, il restera toujours plus de 90 élèves en 3ème l'an prochain, or, seulement 3 classes sont prévues. Il n'est pas acceptable d'avoir des classes à plus de 30 élèves au collège dans les conditions décrites précédemment ! Et il devient alors impossible d'inclure les élèves de SEGPA, alors même que cela est demandé aux établissements ! Ces conditions dégradées sont inacceptables pour le bien-être des élèves et des personnels, et le bon fonctionnement de l'établissement !

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30 mars 2022 3 30 /03 /mars /2022 18:08

Pour la rentrée 2022, nous constatons encore une fois l'abondance de postes partagés, dont le nombre reste similaire à celui de la rentrée 2021. Cette situation est un des aspects de la dégradation des conditions de travail dans l'enseignement. Nous avons dénoncé l'augmentation massive de BMP (+30%) cette année. Un certain nombre d'entre eux auraient pu donner lieu à des créations de postes, diminuant ainsi l'instabilité des équipes enseignantes et la précarité que cette situation induit. Le nombre de gros BMP important qui sera pris en charge par des TZR fait qu'il n'y aura plus assez de TZR pour remplacer les collègues absents.

La situation du collège de Vimoutiers est particulièrement inquiétante à cet égard. Administration nous indique que la signature du TER va se faire bientôt. Les syndicats sont conscients que ça ne suffira pas à résoudre les problèmes. Nous rappelons que l’imposition des deux heures supplémentaires a aggravé le nombre de BMP et la précarité. L’administration regrette le manque d'attractivité du métier et du département. Les syndicats lui rappellent alors que nos conditions d'enseignement ne sont effectivement pas attractives.

Les syndicats rappellent aussi que la réforme de la formation aggrave encore la difficulté avec l'obligation d'enseigner à plein temps tout en se formant.

Nous avons demandé une vigilance particulière sur les postes partagés pour limiter le nombre d'établissements d'exercice et l’éloignement entre ces derniers. Rappelons qu'un quart des accidents de travail sont des accidents de trajet.

Une réflexion est engagée quant à l'idée d'organiser un groupe de travail pour mieux préparer les mesures sur postes. Cette solution existe pour le CTA depuis cette année.

Cette année à nouveau les mesures sont indiquées sur i-prof avant la tenue de l'instance, nous l'avons dénoncé.

Point situation accueil ukrainien.ne.s :

Un groupe académique de gestion de crise a été créé avec l'élaboration de documents comme fiche de scolarisation en ukrainien, outils divers …

Deux à trois réunions par semaine se tiennent à la préfecture avec différents services de l'état.

36 élèves sont actuellement scolarisés 27 en public et 9 en privé, 17 dans le premier degré, 19 dans le second.

Il y a actuellement 126 ressortissants dans le département. D'autres arrivent cette semaine. Beaucoup sont seulement de passage et ne souhaitent pas rester.

Divers lieux d'hébergement ont été ouverts.

Le conseil départemental a débloqué 50 000 euros.

Un enseignement hybride va être proposé, une partie en ukrainien (souvent à distance), l'autre en classe ordinaire.

L'UP2A d’Alençon a été renforcé.

Des tablettes vont être distribuées pour permettre l'enseignement en ukrainien à distance.

SUD éducation a dit regretter que cette qualité d'accueil ne soit pas généralisée à tous les migrants et exilés, ainsi qu'à tous et toutes les élèves en général.

Questions diverses :

-Une classe relais itinérante est créée à la place de la classe relais existante (attention le poste reste fléché Lettres modernes)

-Collège Yves Montand à Val au Perche : les conditions se dégradent, les dysfonctionnements se multiplient, les personnels n'en peuvent plus, le rapport d'audit est attendu avec impatience.

-Établissements scolaires hors contrat : retour sur « La croix des vents », pas de retour sur l'enquête académique en cours.

-Hausse des démissions d'AESH : 12 personnes depuis septembre, les syndicats continuent à dénoncer les conditions de travail et de rémunération des AESH et demande une aide financière d'urgence pour l'aide au paiement du carburant.

-Remplacements dans le premier degré : inflation du nombre de classes sans remplaçant.e. Sur 140 absences en fin de semaine dernière, 18 étaient dues à la COVID. Toutes les formations sont suspendues jusqu'aux congés de printemps, faute de remplacement possible.

-Etat de la réserve ? Aucune

-Berceaux stagiaires : on ne sait pas encore combien il y en aura. Le travail est en cours pour le premier degré et se fera plus tard pour le second degré, après les ajustements.

-Expérimentation dotation qualitative : cette expérimentation a bénéficié à l'Orne qui, sinon, aurait perdu beaucoup de postes étant donnée la baisse des effectifs prévue.

-Poste administratif supprimé à Marguerite de Navarre : ce poste était excédentaire par rapport au barème. Il était vacant à la rentrée prochaine et il fallait rendre plusieurs postes donc la mesure ne sera pas levée malgré la mobilisation. Un poste de 0,80 d'AED a été créé.

-Demande dune « rallonge » pour les devoirs faits : en attente d'une réponse suite à l'enquête sur les besoins.

-Nous avons appris ce matin, dans la presse, qu'une nouvelle sectorisation se fera pour Alençon à la rentrée prochaine.

-Qu’en est-il des personnels supplémentaires pour les internats d'excellence ? : pas d'information pour le moment.

-Une équipe mobile de deux ETP d'AED va être créée afin de ne plus être confronté à une pénurie trop compliquée à gérer avec parfois fermeture d'internat. Peut-être quatre ETP l'année suivante si l'essai est concluant .

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16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 19:39

Les organisations syndicales CGT Éduc’action, SNALC, SNCL, SNES-FSU, SNFOLC et SUD éducation sont avec les AED et soutiennent leurs revendications.

Les AED se sont massivement mobilisé·es au cours des deux dernières années lors des journées de grèves “Vie scolaire en colère” depuis décembre 2020 et dernièrement pendant la journée de grève historique du 13 janvier 2022. Les AED ont été en première ligne face au Covid, pourtant leurs conditions d’emploi et leurs salaires sont intolérables.

Les créations de postes arrachées pendant la crise sanitaire par la mobilisation des personnels sont en deçà des besoins dus à l’augmentation des effectifs dans le second degré en 2020 et en 2021. Il est nécessaire de recruter massivement des personnels AED, de créer des brigades de remplacement dans les départements pour ne pas faire peser aux AED en poste dans l’établissement le remplacement des collègues absent·es, de donner accès à une véritable formation.

Cela s’ajoute à des conditions de rémunération et d’emploi indignes des missions exercées : les salaires sont largement insuffisants ; les temps incomplets sont le plus souvent imposés ; les AED sont exclus du versement des primes REP et REP+; l’indemnité compensatrice de la CSG n’est pas versée à de nombreux et nombreuses AED qui y ont pourtant droit ; les AED sont soumis à des pressions continuelles et à la menace de non-renouvellement de leur contrat.

Pour nos organisations syndicales CGT éduc’action, SNALC, SNCL, SNES-FSU, SNFOLC et SUD éducation, il faut prendre des mesures d’urgence pour lutter contre la précarité des AED.

Nous exigeons :

• une amélioration des conditions de travail avec une diminution du temps de travail et la suppression du forfait nuit en internat,

• des créations de postes massives et pérennes,

• la fin du recrutement par les chef·fes d’établissement : pour un recrutement académique,

• une vraie augmentation des salaires avec la mise en place d’ une grille la plus favorable possible,

• le versement des primes REP-REP+ et Covid,

• et l’ouverture de négociations pour des évolutions statutaires contre la précarité des AED.

Nos organisations syndicales exigent du ministre qu’il réponde, le mépris dont il fait preuve n’a que trop duré.

Nos organisations syndicales soutiennent les mobilisations des AED dont celle du 22 mars et les invitent à se réunir avec leurs organisations syndicales pour pour élaborer leurs revendications et leurs moyens d’actions.

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16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 19:38

Le rapport publié par le GIEC le 28 février nous alerte une fois de plus sur l’urgence à nous saisir de la crise climatique. Les conséquences du changement climatique s’annoncent catastrophiques pour la planète et sa population : famines, sécheresse, cyclones, incendies, inondations se multiplieront. Le dérèglement climatique nécessite de multiples changements aussi bien dans le mode de production que dans les pratiques collectives. La reconversion écologique est un enjeu fondamental : tous les secteurs de la société doivent y participer, y compris l’Éducation nationale.

Les organisations syndicales CGT, FSU et SUD éducation soutiennent les revendications et les mobilisations de la jeunesse, en particulier le 25 mars. Des préavis de grève ont été déposés ce jour-là.

Dans l’éducation aussi, des mesures sont possibles pour favoriser une transition écologique socialement juste, les organisations syndicales revendiquent dans l’immédiat :

• Une carte des formations orientée vers les métiers liés à la transition écologique : inscription dans le cursus obligatoire en lycée agricole de la formation à l’agriculture biologique, permaculture, etc, dans les filières professionnelles du transport mais aussi du bâtiment pour renforcer la formation à la rénovation énergétique, à l’isolation du bâti, matériaux écologiques, énergies renouvelables etc.

• Des programmes intégrant une réflexion sur la transition écologique et son accompagnement social

• Réalisations de bilan énergétique et plan d’isolation des bâtiments scolaires et universitaires

• Programme concerté de réduction énergétique et de la consommation en eau

• Des outils pour mettre en place le recyclage des déchets et leur diminution

• Renforcement des filières locales et bio dans la restauration scolaire, alimentation moins carnée

• Des recrutements massifs de titulaires remplaçant-e-s dans les premier et second degrés afin notamment de limiter leurs déplacements

• La transparence totale sur les risques environnementaux et notamment une véritable campagne de désamiantage des établissements scolaires dans le cadre de l’application du Plan amiante relancé en 2016 et une prise en charge des personnels exposés avant 2021

• La mise en place des mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs-ses exposés-e au radon (visite médicale, information des personnels, mesures techniques telles que système de ventilation, ouverture des fenêtres...)

Il n’y aura pas de résolution à la crise d’aujourd’hui avec les solutions d’hier ou le repli sur soi, c’est pourquoi nous appelons à rejoindre largement les marches pour le climat et y porter nos exigences d’une société plus juste, écologique, solidaire et démocratique.

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